Africa-Press – Comores. Les travaux de réhabilitation de la route RN2 tronçon Mitsoudjé Panda Ouroveni Foumbouni sont en cours. Après avoir fait une observation de diagnostic sur la route, la société China Geo-Engineering Corporation (CGC) s’est activée depuis quelques semaines. Elle a lancé ses travaux et tient à respecter le délai de 24 mois comme prévu dans le contrat, à compter du mois de juin dernier.
Des engins en train de terrasser le sol, la construction des ponts pour éviter les eaux sur la route, la construction des routes secondaires pour dévier le passage des voitures, tels sont les travaux lancés par la société China Geo-Engineering Corporation (CGC) depuis juin dernier. Des travaux qui marquent le début de la réhabilitation de la RN2 tronçon Mitsoudjé Panda Ouroveni Foumbouni. Désormais, les chauffeurs de cette ligne sont appelés à être prudents durant cette période des travaux. Pour se rendre à Moroni ces derniers jours, il faut se lever tôt, car on est obligé de passer au milieu de la ville de Mitsoudjé car le pont du milieu de la place de Bangani est en chantier et cela fait ralentir le trafic.
« A présent, nous sommes dans les travaux de terrassement, les dalots et les murs de soutènement. Tout ça pour bien renforcer la route pour qu’elle dure plus longtemps. Les terrassements c’est pour trouver le niveau exact de la route. Les dalots sont importants pour canaliser l’eau. Les murs consistent à renforcer les cotés et lutter ou diminuer les accidents. On le fait 1km par 1km. Là nous avons commencé à Mitsoudjé jusqu’au garage de Singani. Après nous prendrons aussi 1km pour les mêmes travaux. Tout en sachant que les autres ouvriers qui se trouvent dans l’entrepôt à Ouroveni font les mêmes travaux », explique un technicien de la société.
Au niveau des chauffeurs, ils trouvent les travaux gênants mais importants. « La route est inaccessible et c’est un soulagement en voyant le lancement de ces travaux. En tant que chauffeur de la ligne Moroni-Mbadjini, je dois dire vaut mieux qu’on souffre en se rendant à Moroni, pour avoir une bonne route. Donc, ces travaux sont très importants pour nous tous », dit-il. Cet avis est partagé aussi par les usagers de cette route fatigués chaque jour à cause des nids de poule. « Imagine que chaque jour, je dois aller à Moroni travailler et rentrer le soir par cette route impraticable. On n’a pas le choix. Mais après ce chantier, les choses vont changer », lance Mohamed Abdoulhakim, un jeune travailleur. Pour un enseignant du Lycée Said Mohamed Cheikh, il voit la réhabilitation de cette route une opportunité de s’acheter une voiture. « Dès que la route sera finie, on achètera une voiture car surement on va avoir une bonne route », dit-il.
A l’intérieur des villages, c’est la souffrance totale avec la poussière. « On souffre mais c’est pour la bonne cause. Chaque jour, je dois mettre un masque pour se protéger de la poussière. Nous ne sommes pas les premiers à subir de ce sort. D’ailleurs, la région de Mitsamiouli et d’autres l’ont vécu. Nous aimerions avoir une bonne route, alors on doit être patient », souligne un jeune de la région de Hambou.
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