L’île d’Anjouan tourne actuellement avec seulement 2,5 Mégawatt

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L’île d’Anjouan tourne actuellement avec seulement 2,5 Mégawatt
L’île d’Anjouan tourne actuellement avec seulement 2,5 Mégawatt

Africa-Press – Comores. A la rencontre des directeurs régionaux de l’île, 19 notables ont rencontré ce jeudi 04 le directeur régional de SONELEC Anjouan, Claude Ben Ali. Ces derniers sont informés de la situation et des vrais problèmes qui secouent la société. 2,5 sur 6,6 mégawatt est la capacité de production actuelle.

Lors des discussions, les notables ont tiré à boulet rouge contre les coupures intempestives et les délestages intempestifs qui enfoncent l’économie de l’île. Ces derniers se sont interrogés sur les capacités de production des 4 centrales présentes dans l’île. « Dans mon village à Mramani, l’électricité est devenue est très rare, martèle le coordinateur de l’association des notables de l’île, Kaambi Houmadi. Nous affrontons des imprévues dans nos quotidiens, provoqués par le manque d’électricité. Nous arrivons à faire des jours sans voir un signe de vie de cette société ».

A cette interrogation liée au manque d’électricité, le directeur de la société a, lors de son intervention fait des précisions sur la capacité de production. « Nous avons six groupes qui produisent 6,6 mégawatt sans aucun autre de réserve. Jusqu’à ce mercredi 03 aout, juste 3 groupes fonctionnent avec une capacité productive de 1,9 Mw », explique Claude Ben Ali, avant d’ajouter que « nous venons de réparer un groupe qui a ramené la capacité à 2,5 mégas. Avec trois départs, je ne vois pas comment fournir de l’énergie dans l’île à H24 ».

Interrogé à nouveau par les notables, le directeur a annoncé que le solaire fait fonctionner la Sonelec à perte. « On espérait économiser du carburant, mais ce n’est pas le cas. Avec une facture mensuelle de près de 30 millions, on est obligé d’allumer la centrale thermique de Trenani pour qu’en plein soleil, la centrale photovoltaique puisse injecter dans notre réseau », précise-t-il.

Ces notables ont mis sur table l’échec total du discours d’Azali qui met le cap sur l’émergence d’ici 2030. « Sans électricité, ni pétrole, ni riz, le discours du président présage une fausse route », souligne un notable appuyé par un autre de Moya qui réclame que « leurs appareils électroménagers sont endommagés à cause des coupures ».

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