Africa-Press – Comores. La 3e réunion de comité de pilotage du programme d’appui à la protection des enfants et des femmes aux Comores financé par l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA) s’est tenue ce mardi 21 mai à Moroni. Cette réunion avait pour but de renforcer la coordination et le suivi des activités, entre autres, d’assurer la cohérence des activités avec les objectifs du projet, de veiller au respect du cadre logique, etc.
Le commissariat au genre en collaboration avec l’Unicef a organisé ce mardi 21 mai la 3e réunion du comité de pilotage du projet d’appui à la protection des enfants et des femmes aux Comores financé par l’Agence Coréenne de Coopération international (Koica). Cette réunion a pour objectif de renforcer la coordination et le suivi des activités du projet, d’assurer de la cohérence des activités avec les objectifs du projet, de veiller au respect du cadre logique du projet, de définir les grandes étapes du projet et d’assurer la collaboration, la synergie et la complémentarité entre les différents acteurs du projet.
Financé à hauteur de 3 millions USD, ce projet a pour but de développer une approche intersectorielle pour prévenir et répondre à la violence contre les enfants et les femmes en soutenant les interventions de changement de comportement au niveau familial et communautaire. Depuis, les activités du programme ont contribué à développer un environnement protecteur pour les enfants, les adolescents et les femmes afin de les protéger contre toutes les formes de violence, d’exploitation, d’abus et de négligence. Selon la commissaire au genre Maissara Adam, grâce à ce projet, 07 services gouvernementaux d’écoute et de protection, dont 2 nouveaux services sont ouverts en 2023 et ont enregistré au total 724 cas de violences dont 590 femmes victimes et 134 hommes victimes.
La violence sexuelle était le type de violence le plus signalé, avec 334 cas à savoir 332 femmes et 12 hommes. Parmi les femmes victimes, les filles âgées de 11 à 17 ans ont été les plus touchées avec 270 cas de violences sexuelles, contre 7 pour les hommes victimes de cette tranche d’âge. « Toutes ces victimes ont pu accéder à des soins médicaux et juridiques holistiques, soutenus par ce programme, ainsi qu’à un soutien psychologique soutenu par le Fonds des Nations Unies pour la population. 112 victimes ont également bénéficié d’un accompagnement à la réinsertion socio-économique », avance-t-elle.
Selon elle, le projet a pu développer un outil de données en temps réel pour améliorer la collecte de données sur la violence à l’égard des femmes et des enfants, ainsi que l’analyse, finalisé l’enquête nationale en grappes à indicateurs multiples (MICS), et a également soutenu la sensibilisation des adolescents, des familles et des communautés sur la manière de prévenir les violences et de mieux y répondre, avec une extension des clubs d’adolescents de 82 en 2022 à 118 en 2023. Les 2 360 membres des clubs d’adolescents, âgés de 11 à 19 ans, ont été formés sur des thématiques telles que les droits de l’enfant, la santé, la vaccination et le changement climatique. Les activités de sensibilisation organisées par ces clubs ont touché près de 2 000 personnes en 2023.
Présente, la représentante adjointe de l’Unicef, Emmanuelle Collet a expliqué qu’au bout de deux ans et demi de mise en œuvre de ce programme ambitieux, plusieurs résultats clés ont été obtenus notamment l’appui aux activités des services d’écoute et de protection des enfants et femmes victimes de violence et à l’ouverture trois nouveaux services en 2023 à Mitsamiouli, Nioumachoua et Domoni, l’implication de près de 640 adolescents engagés dans les médias traditionnels et numériques pour des activités participatives sur la prévention de la violence. « La tenue de la présente réunion du comité de pilotage du projet avec la présence de nos partenaires de KOICA est une formidable opportunité pour évaluer les activités du projet et formuler les recommandations pertinentes en vue d’atteindre les résultats du projet », précise celle qui appelle à la pérennisation pour améliorer la prise en charge holistique des victimes de violence et renforcer l’implication des adolescents dans les activités de prévention et de réponse.
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