Africa-Press – Comores. La direction de la sécurité civile et le ministère de l’intérieur ont appelé les préfets de Ngazidja et le bureau des maires à sensibiliser les résidents de leurs localités sur les pratiques pouvant entrainer ou amplifier les feux de brousse. Ces incendies sont devenus monnaie courante et la prévention est la meilleure solution.
Le ministère de l’intérieur en collaboration avec la direction générale de la sécurité civile a convié samedi 23 juillet dernier les préfets et le bureau des maires de Ngazidja à une réunion à Moroni. Cette séance avait pour but de mettre l’accent sur la sensibilisation au danger lié aux feux de brousse dans les différentes localités de l’île. Ces derniers causent beaucoup de dégâts matériels notamment dans les végétations, aux animaux et des fois peuvent être un danger pour la population surtout dans les zones à risques comme Oichili et Itsoundzou. Le directeur général de la Sécurité civile colonel Takfine Ahmed a expliqué que la prévention doit être une priorité afin d’éviter le danger.
« Ces incendies sont devenus monnaie courante dans l’ile, dans les zones à risques tout comme dans les autres localités notamment les périphéries de Moroni. Nous rencontrons des obstacles à éteindre ces incendies, soit l’accessibilité de l’endroit, soit des voies restreintes etc. Donc, il est l’heure que nous trouvions une solution très rapidement. Le mieux est de sensibiliser les résidents pour stopper ces tragédies. Il faut que les agriculteurs comprennent que toute action que nous allons prendre n’est par contre eux mais pour leur propre bien », lance-t-il.
De son côté, le directeur de cabinet du ministère de l’intérieur a indiqué que cette réunion a mis en évidence le fait que le problème ne se situe pas qu’au niveau d’Itsoundzou mais partout à Ngazidja. « C’est une réunion de sensibilisation, bien entendu la direction de la sécurité civile a bien voulu inviter les 11 préfets de la Grande-Comore et le bureau des maires qui est composé de cinq membres pour essayer de sensibiliser et communiquer par rapport au danger lié à ces feux de brousse, surtout quand on se rend compte que la plupart de ces feux ont eu lieu dans des endroits où la DGSC ne peut même pas y pénétrer », souligne Abdoul Fatah Boina.
Les intervenants ont identifié plusieurs facteurs déclencheurs de ces incendies. Certains d’entre eux, ont montré que c’est le fruit des pyromanes, le manque de pétroles, les gens cherchent à se procurer du bois, la sècheresse, etc. Ils ont donc recommandé qu’on sensibilise les résidents sur l’interdiction de certaines pratiques dans les zones à risque comme l’utilisation de matériaux pouvant s’enflammer rapidement, interdiction de couper les arbres, etc. D’autres ont suggéré que la route soit dégagée dans les périphéries pour permettre aux camions citerne de la DGSC de passer sans difficulté afin d’éviter les retards qui peuvent causer des dommages sérieux.
Plusieurs propositions ont été faites et retenues à savoir la sensibilisation dans les mosquées pour atteindre le maximum des personnes, réfléchir sur la possibilité d’une mise en place des gardes forestiers, la formation des agents de proximité aux premiers secours en cas d’incendie, la prévention dans les régions à risque notamment dans le Oichili, la dissuasion des brulis dans les champs et faire des journées de sensibilisation.
Andjouza Abouheir
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