Africa-Press – Comores. La Commission de l’Océan Indien (COI), à travers son projet « Résilience des populations et des écosystèmes côtiers du Sud-Ouest de l’océan Indien » (RECOS), mène diverses activités aux Comores. Récemment, une délégation de deux personnes s’est rendue sur le site pilote du Parc National de Mohéli pour offrir un appui technique et a profité de l’occasion pour participer au lancement d’une campagne de restauration des mangroves.
Le projet RECOS soutient six sites pilotes de restauration des écosystèmes côtiers dans les États membres de la COI, et le Parc National de Mohéli (PNM) en fait partie. Ce projet vise trois objectifs principaux: renforcer la protection des habitats marins et des espèces sensibles (les mangroves, les herbiers, les tortues, et les dugongs), instaurer des mesures de gestion de la pêche et renforcer la résilience des communautés côtières. Entre le 29 octobre et le 2 novembre 2024, une mission RECOS s’est déplacée à Mohéli pour suivre l’avancement du projet et apporter un soutien administratif et technique aux équipes locales. « Nous avons reçu une délégation de deux personnes du projet RECOS, venue pour nous aider à planifier les activités de 2025 et à faire le point sur les projets en cours », explique Chekidine Said, directeur exécutif du PNM.
Grâce à l’appui de RECOS, le PNM a lancé plusieurs initiatives visant à renforcer la résilience des populations locales et des écosystèmes côtiers. « Nous avons identifié sept réserves marines que nous souhaitons baliser en collaboration avec les pêcheurs. Cette initiative permettra de constituer une réserve de poissons et d’améliorer les conditions des écosystèmes marins », indique-t-il. Il ajoute: « Nous effectuons également un suivi écologique pour surveiller l’évolution et l’état de santé des écosystèmes marins. » Le directeur souligne aussi le soutien apporté aux communautés côtières à travers de mini-projets visant à limiter la surexploitation des ressources marines.
Un communiqué de la COI précise que « cette mission a permis de définir les actions prévues pour 2025, telles que la révision des accords de cogestion, le balisage des réserves marines et le renforcement des associations de pêcheurs de Mohéli. Une sortie de terrain a également mis en évidence l’urgence de protéger l’herbier marin ». Ce communiqué ajoute: « La protection de l’herbier marin est essentielle pour préserver la biodiversité marine, et cette mesure est incluse dans le projet d’arrêté sur la délimitation des réserves marines du Parc. » Le projet RECOS a également participé au lancement de la campagne de restauration des mangroves de Bangacharini, à Mohéli, dans le cadre d’un projet financé par la Banque mondiale. La cérémonie s’est tenue le 1er novembre, sur le site de restauration, en présence de plusieurs officiels comoriens, dont le ministre de l’Environnement et le ministre de l’Agriculture.
Lors de cet événement, M. Chekidine Said, directeur exécutif du PNM, a rappelé les efforts du Parc pour protéger les mangroves de Mohéli depuis sa création, et a souligné le partenariat de longue date avec la COI, illustré par le soutien actuel du projet RECOS. Il a également appelé à une synergie entre le projet de la Banque mondiale et celui de la COI pour maximiser l’impact des actions de protection et de restauration des mangroves.
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