Africa-Press – Comores. L’université des Comores a organisé une cérémonie de remise des prix des meilleurs articles scientifiques la semaine dernière à l’école de médecine de Moroni. Il était question de valoriser la recherche scientifique de trois chercheurs dont Docteur Malik Ahamada, Mme Soudjay Asana et Andiliya Mohamed. Focus sur leurs recherches.
Il s’agit d’abord du Docteur MALIK AHAMADI (Enseignant – chercheur en Physique Énergétique – FST) qui a abordé le défi de la distillation, mettant en lumière des problèmes cruciaux tels que la chaleur générée et le besoin d’énergie. Sa recherche novatrice a exploré la transformation de la chaleur dégagée par le processus de distillation en une source d’énergie viable. Les conclusions sont remarquables : il a démontré la possibilité de générer jusqu’à 5 kW d’électricité à partir de cette chaleur. L’impact à long terme de cette découverte est significatif. En créant de l’électricité de manière plus économique via le processus de distillation, cela adresse non seulement un problème énergétique, mais contribue aussi à résoudre le problème du réchauffement en captant efficacement la chaleur produite. Cette approche ingénieuse offre une solution potentiellement généralisable à grande échelle, ouvrant la voie à la résolution de problèmes liés au réchauffement climatique et à la création d’énergie plus abordable. La recherche de Malik Ahamadi marque ainsi une avancée prometteuse dans le domaine de la durabilité énergétique.
Ensuite de la Docteure ANDILIA MOHAMED, responsable de l’Herbier national (Enseignante – chercheuse à la Faculté des Sciences et Techniques FST) et docteure en écologie végétale appliquée qui s’est vu récompenser pour son travail exceptionnel sur l’inventaire floristique de l’île de Ngazidja. Son étude exhaustive a permis d’identifier 1304 espèces, dont 919 sont indigènes aux Comores et 300 sont des introductions. Parmi les espèces indigènes, 19 sont nouvellement répertoriées pour l’île de Ngazidja, bien qu’elles aient été précédemment observées à Madagascar et à Mayotte. De plus, cinq espèces endémiques aux Comores, uniquement observées à Mayotte jusqu’alors, ont été identifiées au cours de cette recherche. La consistance de sa recherche réside dans l’établissement d’un inventaire complet, couvrant toutes les plantes de l’île de Ngazidja, depuis le niveau de la mer jusqu’au sommet du Karthala, et de l’est à l’ouest. Cette contribution remarquable enrichit notre compréhension de la biodiversité locale et offre des données essentielles pour la conservation et la gestion des écosystèmes de l’île. Ses recherches se poursuivront prochainement à Anjouan, puis à Moheli.
Et enfin Mme SOUDJAY ASNA (étudiante en Master) dont la recherche est novatrice dans le cadre de son master en sciences agricoles, axée sur la valorisation des produits de rente. Sa recherche s’est concentrée sur les micro-organismes habitant les feuilles de mangroves dans la région d’Ouroveni à Mbadjini. L’étude a examiné deux facteurs clés, la couverture de la canopée et la salinité de l’eau de mer, en raison de l’importance des micro-organismes dans les relations biotiques avec les plantes. Les résultats ont révélé que, de manière générale, une canopée plus fermée favorise une plus grande abondance de micro-organismes. De plus, l’influence de la salinité de l’eau de mer sur ces micro-organismes a été examinée pour évaluer son impact positif ou négatif. Cette étude contribue à la compréhension des facteurs influençant la vie des micro-organismes dans les mangroves, offrant ainsi des informations cruciales pour la préservation de ces écosystèmes vitaux.
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