Africa-Press – Comores. Des voitures en panne, des moteurs abimés et des lourdes réparations, telle est la conséquence d’un supposé cocktail de carburant après un passage à la station service. Pourtant, jusqu’à preuve du contraire, la société des hydrocarbures rassure que le carburant livré est de bonne qualité.
Plusieurs témoins confirment que des voitures sont tombées en panne après une purge de gazole ou d’essence dans les stations de services. Le plus triste dans cette histoire est que ce sont des voitures neuves garanties. Dans un post publié la semaine dernière sur la page sécurité routière Comores Km, des personnes affirment avoir reçu du carburant de mauvaise qualité dans les stations de la capitale. « Une station service à Moroni nous confirme que le gazole est de mauvaise ainsi que l’essence et que la Société Comorienne des Hydrocarbures (SCH) », lit-on dans cette page. En tout cas, plusieurs internautes ont confié avoir eu le même problème.
Interrogé sur cette affaire, le conseiller à l’énergie Ali Saandi nous a renvoyé à la société des hydrocarbures. Cette dernière fait savoir que jusqu’à présent, aucune personne ni une station service ne s’est présentée aux hydrocarbures pour dénoncer une qualité médiocre du carburant. « La qualité du carburant est bonne. En tout cas à l’heure où je vous parle aucune personne ni station ne s’est plaint à ce sujet », lance Mze Ali Azhar, inspecteur général à la SCH.
Toutefois, ce n’est pas une histoire qui date d’aujourd’hui. Depuis plusieurs années, certaines stations service s’amusent à faire un mélange de carburant pour faire plus de bénéfice. Un trafic qui a détruit pas mal de voitures. Malheureusement une enquête de fond n’a jamais été diligentée afin de stopper ces pratiques illicites. À titre d’exemple, un chauffeur de 406 a vu sa voiture abimée l’année dernière après une purge de gazole à une station de service. Ce dernier s’est rendu à la station en question afin de demander des comptes. Il s’agirait d’un mélange du gazole et de pétrole, difficile à vérifier surtout en période de forte consommation ou de pénurie.
Andjouza Abouheir
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