Africa-Press – Comores. Quelques jours nous séparent de l’Aïd el-Fitr, un moment sacré qui célèbre la fin du Ramadan. Ainsi, cette dernière semaine les activités commerciales prennent de l’ampleur dans la capitale où les rues et trottoirs sont pris d’assaut pour les familles à la recherche des vêtements neufs pour leurs enfants et d’autres accessoires en entente de cette fête musulmane prévue pour le 30 ou le 31 mars prochain, selon l’observation de la lune.
Le mois sacré touche presque à sa fin. Alors les musulmans se préparent pour l’Aïd el-Fitr. Un moment de prière en guise de reconnaissance envers le seigneur qui a permis aux fidèles de supporter 30 jours de jeûne. Ce moment de rupture de jeûne se prépare avec faste malgré les temps difficiles. Et nous sommes déjà dans la période de préparation. Ainsi La Gazette s’est rendue dans les marchés pour connaître les sentiments des uns et des autres et la situation au niveau des marchés. Nous avons rencontré sur place Fatima Saïd, une mère accompagnée de ses deux enfants Fatouhia et Mansoib. Elle n’a pas hésité à répondre à nos questions « Vous savez que c’est toujours compliqué de trouver au même endroit tout ce qu’on cherche. Et puis la circulation des véhicules est trop limitée en cette période. Donc, il faut toujours marcher à pied sous le soleil, par ci et par là afin de finir ses courses. Cette marche est trop pénible avec le jeûne. En ce qui concerne les prix, les vendeurs sont très catégoriques, ils n’ont qu’une seule phrase: à prendre ou à laisser. Et avec mes deux enfants, je ne pense pas pouvoir acheter tout ce qu’ils désirent car mes moyens sont très limités. Et les prix sont très élevés », a regretté notre interlocutrice.
Du côté, des vendeurs les prix ne peuvent être autrement dans la mesure où le gouvernement prône des mesures d’accompagnement qui ne se concrétisent pas. « Tout est diffus dans le pays », a martelé Hachim Gachi, un grossiste se trouvant dans les locaux de Chalma avant de poursuivre: « Je compte presque deux mois, depuis que j’ai dédouané un conteneur des produits de première nécessité. J’ai assumé les couts et les taxes douanières alors que ma vente était jusqu’à lors peu réjouissante. C’est dans cette période que le commerce bouge donc il faut en profiter pour combler les pertes. Le gouvernement n’est pas seul coupable », recadre ce commerçant. Et concernant les vendeurs ambulants, la mairie de la capitale impose ses lois « Ceux qui ont effectué des constructions ou des aménagements sur leurs espaces de vente paieront 15.000 fc, tandis que ceux qui n’ont pas construit paieront 12500fc », selon Nadjim Kalfane, chargé de communication de la mairie de Moroni, interrogé par nos confrères d’Al watwan.
En tout cas, l’ambiance est toujours palpable dans la capitale. Avec la fin du ramadan commence la préoccupation est désormais d’obtenir ses beaux vêtements neufs et on se déplace parfois pour retrouver ses proches demander ses bienfaits de l’Aïd. Certains décorent les maisons pour leurs offrir un nouveau look. En est mot l’ambiance est au rendez-vous en dépit de la crise.
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