Rassemblement contre la vie chère : Une autorisation qui se fait toujours attendre

10
Rassemblement contre la vie chère : Une autorisation qui se fait toujours attendre
Rassemblement contre la vie chère : Une autorisation qui se fait toujours attendre

Africa-Press – Comores. Jusqu’en fin de journée du samedi 25 juin dernier, l’autorisation du rassemblement des organisations de la société civile contre la vie chère n’était pas encore rendue publique.

Confuses et perplexes, les organisations de la société civile, notamment la CTC, la FCC, des artistes, etc. était toujours en attente, jusqu’à hier dimanche, d’une hypothétique autorisation préfectorale de leur rassemblement contre la vie chère prévu ce lundi 27 juin à 11 heures à Moroni.

Ces dernières ont adressé au préfet du centre un courrier pour l’informer de la tenue d’un « rassemblement contre la hausse vertigineuse des produits pétroliers qui impacte le quotidien des Comoriens, à la place de l’indépendance ce lundi 27 Juin ».

À leur grande surprise, le préfet du centre les informe que le rassemblement a été autorisé mais sous condition. « On nous a dit que le rassemblement est autorisé, cependant il se fera ce 27 juin soit lundi à 11 heures, au terrain de Bonbon djema à Zilimadjou (au sud de Moronin ndlr).

Nous avons accepté mais hélas jusqu’à présent la réponse écrite se fait attendre », confie Salim Soulaimana secrétaire général de la CTC (Confédération des travailleurs). En tout cas, en fin de journée du dimanche, l’autorisation n’était pas encore rendue publique.

De son côté, le représentant de la société civile Mahamoudou Ali Mohamed affirme que le préfet lui a montré l’autorisation signée et envoyée au ministre de l’intérieur pour la facilitation via WhatsApp.

« Il m’a fait comprendre qu’il ne peut nullement me la donner sans l’autorisation du ministre en question. En tout cas, je suis resté pendant longtemps à son bureau jusqu’à la fermeture soit de 11H à 13 heures.

En ma présence, même la gendarmerie a appelé pour avoir les consignes à suivre pour mieux s’organiser pour ce rassemblement, explique-t-il. Après une longue attente, j’ai appelé le ministre 5 fois et laissé un message sans réponse.

J’ai appelé donc une personne à la présidence qui m’a fait comprendre qu’il doit voir les ministres qui doivent se concerter sur cette question. Sincèrement je ne savais pas qu’une telle requête avait autant d’ampleur.

Jusqu’à présent nous n’avons pas de réponse. Nous voulons juste organiser les choses dans la paix pour permettre aux comoriens de manifester pacifiquement leur mécontentement ».

Le but de cette énième tentative de rassemblement est de faire entendre raison aux autorités sur la hausse des prix. Car jusqu’à preuve du contraire, les explications fournies n’arrivent plus à convaincre la société civile.

Doit-on sauver une société au détriment du peuple comorien ? C’est encore une interrogation que se pose la société civile, qui estime que le comorien lui-même doit se réveiller pour revendiquer ses droits, le droit de vivre paisiblement et dans les meilleurs conditions.

« Cette augmentation n’est pas justifiée. Nous pensons que des discussions doivent être faites entre la société civile et le gouvernement ainsi que les parties prenantes.

Nous ne voulons pas rentrer en conflit avec le gouvernement. En 2005, ils ont fait comprendre qu’ils ont anticipé une crise et le prix du baril est resté le même depuis jusqu’à maintenant.

Donc nous ne comprenons pas comment la société des hydrocarbures risque-t-elle une faillite », avance le secrétaire général de la CTC. Et d’ajouter que « nous estimons que si nous faisions des propositions, cela nous permettra de discuter avec les gouvernants pour trouver des solutions pérennes ».

Rappelons que le 04 juin dernier, ces organisations ont été empêchées de se manifester et certains leaders ont même été convoqués à la gendarmerie, où ils ont passé plusieurs heures.

Andjouza Abouheir

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here