Africa-Press – Comores. Pour mieux lutter contre le diabète qui présente une prévalence de 11% dans le pays selon les enquêtes de 2011, le ministère de la Santé, en collaboration avec Expertise France, a organisé ce mardi 16 juillet un atelier d’échange autour de la problématique du diabète. Ces réunions de coordination permettent d’éviter les risques de doublons notamment en matière de formation, et de s’appuyer sur les compétences des partenaires régionaux.
Le ministère de la Santé, en collaboration avec Expertise France, a organisé ce mardi 16 juillet, un atelier de coordination réunissant les acteurs de la région autour de la problématique du diabète. Un atelier qui rentre dans le cadre du projet de coopération régionale en santé et dont le but est de renforcer l’information et la coordination des acteurs nationaux et des acteurs du CHU de la Réunion, du Centre hospitalier de Mayotte, de Santé Diabète et d’Expertise France/AFD.
En effet, le pays est confronté à l’augmentation fulgurante du diabète et de ses complications. Cette maladie chronique et ses facteurs de risque représentent aujourd’hui, un problème majeur de santé publique avec un coût financier et social important, supporté en grande partie par les patients eux-mêmes et leur famille. L’idée est de renforcer la capacité des acteurs sur la prévention, la sensibilisation et la prise en charge du diabète.
Présent, le directeur général de la santé, Dr Saindou Ben Ali Mbae a expliqué que cet événement, dont c’est la 3ème édition, a su permettre une collaboration dynamique entre les acteurs. « Les résultats sont aujourd’hui observables à travers l’organisation de la prise en charge des patients diabétiques dans les hôpitaux comoriens suite aux activités de formations conduites par santé Diabète et le CHU de La Réunion, au profit des personnels médicaux et paramédicaux du pays ». Il précise que des progrès dans la prise en charge du diabète sont observés mais beaucoup reste à faire pour combattre cette maladie qui entraîne une « immunodépression » et qui est « handicapante » si elle n’est pas prise en charge correctement. « Le ministère de la santé et de la protection sociale encourage ce genre d’événement et s’inscrit dans ce type d’échanges qui, au-delà de tout, reste un moment fort d’apprentissage mutuel et sources de compréhension des interventions des uns et des autres permettant ainsi, une meilleure visibilité et une complémentarité dans les actions ».
« Ces réunions de coordination permettront d’utiliser les compétences des partenaires régionaux existant dans les actions, de partager des outils de prévention et des protocoles de prise en charge du diabète », souligne celui qui est persuadé que l’organisation de cette réunion annuelle de coordination va permettre d’instaurer une véritable communication entre les acteurs concernés. Et de poursuivre: « Sur les enquêtes qui ont été faites, il est démontré que les Comores ont une prévalence de 10%, cette année le ministère compte faire des nouvelles enquêtes pour voir le taux de la maladie dans le pays ».
Interrogé par la presse, un des experts a précisé qu’il est important de souligner que le diabète est une maladie non transmissible mais qui est commune dans l’ensemble des îles de la Région. « Au cours de la présentation, le taux de prévalence dépassait les 11%, ce qui signifie qu’il faut travailler en amont sur la prévalence primaire, sur le traitement des malades, le renforcement de l’offre des soins et le renforcement des structures hospitaliers aux Comores », a expliqué Laurent Chabrut.
Notons que la coopération régionale en santé vise à améliorer de manière pérenne, l’offre de soins en Union des Comores à travers le renforcement de la coopération régionale en santé, notamment via les opérateurs de Mayotte et La Réunion. Sur cet atelier, il était question aussi de participer à la réflexion autour de la prochaine stratégie nationale de lutte contre le diabète 2024-2029.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press