par Dorian De Schaepmeester
Africa-Press – Comores. Sur Mars, les robots s’affairent à arpenter les cratères et anciens cours d’eau pour comprendre l’histoire de notre lointaine voisine. Le rover Zhurong, mis en veille en 2022, acquérait des données pointant vers l’existence d’un vaste océan dans la région d’Utopia Planitia.
Entre mai 2021 et mai 2022, le rover chinois Zhurong parcourait les plaines arides de Mars, dans l’objectif d’en apprendre plus sur cette planète autrefois assez semblable à la Terre. Il ne fait plus de doute que les canyons desséchés de Mars ont accueilli de l’eau en quantité importante. La précieuse ressource a progressivement disparu de sa surface, taillant toutefois les reliefs et les cratères. Les données recueillies par Zhurong lors de son exploration étayent l’hypothèse de l’existence d’un océan titanesque. Son nom ? Deuteronilus. Sur les bords de cette gigantesque étendue d’eau, des littoraux semblables à ceux présents sur Terre seraient apparus. Et avec eux, de potentielles traces de vie primitives.
Un océan martien à perte de vue
Le 25 février, une équipe de scientifiques publiait une étude dans Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas), se basant sur les observations du rover chinois. Les sédiments et les strates géologiques laissent penser à la formation d’un littoral, avec un rivage et des dunes caractéristiques. Pour Michael Manga, planétologue de l’Université de Berkeley, tout pointe vers l’existence d’un océan provoquant une altération des terres similaire au processus d’érosion. « Il n’y a pas de preuves qu’un cratère formé suite à un impact adopte une topographie similaire », confiait l’universitaire à ABC News.
L’eau existait à la surface de Mars il y a plus de trois milliards d’années, rendant complexe la compréhension de cet écosystème éloigné. Les océans martiens pourraient donc avoir été évolutifs, découlant de fleuves et de deltas, tout en forgeant la géographie de la planète. De quoi susciter l’enthousiasme des chercheurs étudiant le développement de la vie sur la Planète rouge. Sur Terre, le contact entre les océans primitifs et les rivages favorisait le développement de micro-organismes et des premières formes de vie archaïques. De quoi motiver les agences spatiales à envoyer des rovers dans les étendues d’Utopia Planitia au cours des prochaines années ?
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press
