Africa-Press – Comores. Dans une conférence de presse tenue hier jeudi 5 janvier, la direction de la société des hydrocarbures, a balayé d’un revers de la main les rumeurs qui circulent selon lesquelles les produits pétroliers ne sont pas de bonne qualité. Selon eux, s’il y a un problème de mauvais carburant, ce n’est pas la faute à eux, car ils vérifient le produit dans leur laboratoire dès l’arrivée du bateau.
Ces derniers jours, beaucoup de voitures sont tombées en panne et une partie de l’opinion publique met en cause le carburant. Tous les regards sont alors rivés sur la société des hydrocarbures et pointe du doigt l’essence. A cet effet, la direction de la SCH a tenu une conférence de presse hier jeudi pour donner des éclaircissements sur le sujet. Selon la direction, leurs produits pétroliers sont bons. « S’il y a un problème de mauvais carburant, ce n’est pas la faute à la société. Nous vérifions le produit dans notre laboratoire dès l’arrivée du bateau avant le déchargement. Et chaque jour de livraison, nous vérifions encore les citernes et les camions. Sachant qu’on nous envoie le certificat d’analyse, pour faire une comparaison de résultat par rapport au produit qu’on a demandé », explique Antuya Ahamada, laborantine de la société.
« A chaque arrivée d’un bateau au port de Moroni, on envoie des agents sur le taquet pour prendre l’échantillon car le certificat d’analyse envoyé ne suffit. Il faut faire aussi une contre analyse qui nous permettra de faire une comparaison par rapport au résultat mentionné dans le certificat au résultat trouvé au labo. Si ça ne répond pas au règlement international, on peut refuser le produit. Et si le résultat répond à la norme, on donne l’autorisation de décharger le produit. C’est pour cela d’ailleurs que parfois ça prend du temps pour décharger le taquer. Tout ça pour faire analyser s’il n’y a pas d’anomalie », souligne-t-elle. Et de continuer : « Après le déchargement, il y’a aussi une analyse de libération des bacs pour chaque tank avant de livrer dans les stations service ».
Concernant le jet A1 qui est le carburant des avions, la laborantine de la SCH montre que c’est un produit sensible dont ils prennent plus de précaution que les autres produits. « Après avoir déchargé, on fait deux analyses, celle de notre laboratoire, et une autre à l’extérieur avant de livrer à l’aéroport de Hahaya. Chaque matin, nous faisons une analyse de routine dans les citernes et les camions avant le chargement des livraisons. Tout ça pour vous montrer que nos produits pétroliers sont bons », précise-t-elle.
Pour se justifier, l’inspecteur de la société Mze Ali Azhar qui assure depuis l’intérim du directeur général, a montré que malgré ce qu’on dit la direction n’a jamais eu une revendication sur ce sujet. Pourtant, chaque jour il y a des livraisons qui se font dans les stations services. « Les 26 stations qui se trouvent à Ngazidja et également dans les autres îles ne nous ont jamais interpellé que le produit est mauvais. Notre essence est de la qualité 95 et c’est ce qu’on utilise au niveau mondial ».
Et pour rassurer les usagers il persiste et signe : « Nous, nous faisons notre travail d’analyse de tous nos produits et nous nettoyons aussi nos citernes. Donc, une fois que le carburant est livré dans la station, il n’est pas à notre charge. Il faut aller demander aux stations pour comprendre ce qu’il se passe exactement, surtout de savoir s’ils traitent bien leurs citernes. En tout cas nous considérons que les stations sont aux normes. C’est à vous d’enquêter aussi sur cette situation », conclut-il.
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