Africa-Press – Comores. Un protocole d’accord entre le gouvernement et le collectif des boulangeries des Comores a été signé ce lundi 27 juin à Moroni. Plus de 66 millions de nos francs ont été mis sur la table pour subventionner les boulangeries pendant une période de trois mois, afin que ces dernières maintiennent le prix du pain à 150 FC.
Après un mois de négociation et d’échanges entre le gouvernement et le collectif des boulangeries, un protocole d’accord vient d’être enfin signé. Le gouvernement a été représenté par les ministères des finances et de l’économie et du conseiller privé du Chef de l’Etat d’une part, et le collectif des boulangeries par trois personnes. Le ministre des finances annonce que lui et son homologue de l’économie ont reçu des instructions du chef de l’État afin d’entamer des négociations avec les opérateurs économiques notamment les boulangeries, pour maintenir le pain à 150 FC malgré la hausse du prix de la farine.
« Désormais, grâce à cette convention, le gouvernement va prendre en charge tout excès du prix de la farine. Cela pour faciliter la vie quotidienne du citoyen », explique Mzé Abdou Mohamed Chanfiou, le ministre des finances, tout en montrant que le pain est l’aliment le plus consommé par les Comoriens. Selon l’argentier de l’Etat, le gouvernement est obligé de subventionner trois produits essentiels, à savoir l’énergie, le riz et la farine pour ne pas impacter le quotidien du Comorien. « L’Etat exonère toujours la farine à la douane mais cette fois ci, vu la conjoncture économique mondiale, nous sommes dans l’obligation de faire ce geste », indique le ministre qui promet une autre action similaire les jours à venir.
Pour sa part, le conseiller privé du chef l’Etat, Nour-El Fath Azali précise que cette convention qui couvre une période de trois mois, période d’essai, va compléter la différence du prix du sac de farine. « Un sac de farine coûtait 7000 FC avant la crise. Actuellement un sac coûte 9500 à 10 000 FC. Le boulanger va le prendre à 7000 FC et le gouvernement va payer les 3000 FC afin que le prix du pain reste inchangé », précise-t-il. Ce dernier annonce que c’est une mesure provisoire mais des réflexions vont être menées pour voir comment les aider. « C’est une mesure d’urgence mais on espère trouver une solution durable dans l’avenir », poursuit-il.
Le ministre de l’économie quant à lui, tient à rassurer le collectif des boulangeries que si on est arrivé à signer cette convention, cela traduit la volonté du chef de l’État d’alléger le coût de la vie du citoyen. « Nous allons nous revoir après cette période de trois mois afin d’évaluer la situation. Mais nous espérons que d’ici la, la situation sera réglée », avance Ahmed Bazi. Il faut rappeler que la flambée des prix n’épargne aucun secteur économique, mais la forte hausse du prix des hydrocarbures décidée le 31 mai dernier a beaucoup impacté le pouvoir d’achat des comoriens, par ses nombreuses répercutions sur les transports et les denrées de première nécessité.
Ibnou M. Abdou
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