Africa-Press – Comores. Dans une conférence débat à l’Alliance française, l’association Ebony magy girl (Emg) a mis l’accent sur la sensibilisation et les conséquences de la maladie d’endométriose. Il s’agit d’une maladie chronique qui touche près de 10% des femmes et des filles en âge de procréer à l’échelle mondiale, soit 190 millions de personnes.
Dans une face à face à l’Alliance française de Moroni vendredi 02 juin dernier, l’association Ebony magy girl a pris son bâton de pèlerin pour mieux sensibiliser la population sur l’endométriose. Une maladie chronique qui touche près de 10% des femmes et des filles en âge de procréer à l’échelle mondiale, soit 190 millions de personnes.
En compagnie du Dr Maria Anne Nahiffou, le Dr Rahia a démontré que cette maladie se caractérise par le développement de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle peut entraîner une douleur aiguë dans le bassin et des difficultés à tomber enceinte. Cela entraîne une inflammation et la formation de tissu cicatriciel dans la région pelvienne et (rarement) dans d’autres parties du corps. Jusqu’à présent les chercheurs n’ont pas identifié ce qui provoque l’endométriose, ni comment la prévenir. Il n’y a pas de remède, mais on peut atténuer les symptômes par des médicaments, voire une intervention chirurgicale.
En effet, cette maladie chronique est associée à des douleurs aiguës et perturbantes au moment des règles, pendant les rapports sexuels et au moment de déféquer et/ou d’uriner, à des douleurs pelviennes chroniques, des ballonnements, des nausées et de la fatigue, et parfois à une dépression, de l’angoisse et une infertilité. « Les conséquences graves de cette maladie sont surtout l’infertilité de la femme. Elle peut avoir des hémorragies massives, des douleurs pendant les règles ou encore très abondantes qui finissent souvent par donner des anémies fortes qui se traduisent par une diminution des hémoglobines au niveau du sang et elle peut aussi engendrer des conséquences néfastes sur tout le corps », explique-t-elle tout en appelant les femmes à se diagnostiquer le plus rapidement dès les premiers symptômes.
Rappelons que le plateau technique aux Comores n’est pas encore performant. Or, les possibilités sont limitées dans de nombreux contextes. Ces femmes sont obligées d’être prises en charge dans d’autres pays développés pour poser le bon diagnostic et les suivis gynécologiques. Cette maladie peut apparaître dès les premières règles et durer jusqu’à la ménopause. Il n’existe malheureusement pas de remède contre l’endométriose, les traitements visent généralement à en soulager les symptômes. Il est important de pouvoir bénéficier d’un diagnostic précoce et d’un traitement efficace contre l’endométriose.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press





