Un responsable de l’ORTC accusé d’attouchements par le SNJC

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Un responsable de l’ORTC accusé d’attouchements par le SNJC
Un responsable de l’ORTC accusé d’attouchements par le SNJC

Africa-Press – Comores. Devant le chef de l’État hier au palais de Beit-Salam, le Syndicat national des journalistes a dénoncé énergiquement le mauvais traitement dont sont victimes les journalistes en général, et ceux de l’ORTC en particulier. Concernant cette chaine de télévision nationale, le SNJC a évoqué des cas d’attouchement par un responsable de chaine publique « qui promet des promotions à ces jeunes si elles se laissaient faire ».

C’est une révélation qui a eu un retentissement particulier au cours de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an à la presse, suivie d’une série de questions-réponses, hier à Beit-Salam. La vice-présidente du Syndicat national des journalistes, Andjouza Abouheir, a su mettre les mots aux maux dont souffrent ses consœurs et confrères journalistes. Des mots crus, choisis pour attirer l’attention et appeler à une intervention d’urgence, quitte à s’attirer les foudres du chef de l’État qui n’a pas aimé que des faits d’attouchement soient dénoncés publiquement, devant lui, « sans passer par les premières étapes ». Mais le président, s’il ne cherchait pas à donner du baume au cœur au mis en cause dont le nom a été sciemment voilé dans une salle qui regorgeait le gratin de l’ORTC, semblait alors ignorer que depuis belle lurette le Syndicat fait des pieds et des mains pour rencontrer les responsables desdits médias, pour justement échanger sur ces sujets, sans jamais parvenir.

Dans son allocution, Mme Andjouza n’y est pas allée de main morte. Au nom de la presse, elle a tout déballé. Et ça pourrait n’être que le début de ce qui promet d’être un feuilleton médiatico-judiciaire. « La situation est délétère pour les journalistes en Union des Comores et elle l’est certainement à la télévision et radio nationales qui compte le plus grand nombre de journalistes. Hier encore, une jeune journaliste, Soifiat Hassani, a été suspendue par la direction de l’Ortc sur la base d’un conseil de discipline qui n’a pas été mis en place. De façon générale, la direction de l’Ortc sanctionne sans jamais suivre les règles. C’est devenu la règle. Hier, Soifiat. Avant-hier, Ousseni Mahamoud et tant d’autres, sanctionnés, avec des ponctions indues sur leurs maigres salaires, sans qu’ils aient pu s’expliquer », devait-elle dénoncer devant le chef de l’État appelé à « parler à la direction de cette boite ».

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Toujours sur l’Ortc, la représentante de la presse assure qu’il ne s’agit pas que de sanction injustifiée ou disproportionnée, prise en dehors de tout cadre légal. « Une information faisant état d’attouchements évidemment non consentis, par au moins un homme, un supérieur, sur des jeunes femmes, évidemment de position hiérarchique inférieure nous a été remontée. Nous savons aussi que ce même homme promet des promotions à ces jeunes femmes si elles se laissaient faire. Nous dénonçons vigoureusement ces pratiques indignes et faisons savoir à ses auteurs qu’ils entendront parler de nous, que nous nous plaçons d’ores et déjà du côté des victimes », poursuit Mme Andjouza.

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