Une marche pour demander « justice » et dire « non à la violence »

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Une marche pour demander « justice » et dire « non à la violence »
Une marche pour demander « justice » et dire « non à la violence »

Africa-Press – Comores. Trois jours après le décès du jeune Aymane Nourdine, des jeunes de Vouvouni ont organisé hier jeudi 2 mars, une marche pacifique pour dénoncer les circonstances dans lesquelles le jeune de 24 ans a trouvé la mort. Nombreux sont ceux qui portaient des sacs poubelles pour dénoncer la manière dont le corps est transporté jusqu’à Vouvouni.

Tôt dans la matinée, des jeunes, des femmes et des hommes de Vouvouni se sont réunis au marché Soleil, point départ d’une marche pacifique dédiée à la mémoire d’Aymane Nourdine, mort le 26 février dernier, dans des circonstances mystérieuses après quelques heures aux mains de la gendarmerie. Cette marche avait pour but de réclamer justice. Au milieu de la foule, on pouvait lire sur des t-shirts et des pancartes « Justice pour Aymane », avec un chant de Te Deum « plus jamais ça, surtout pour nos enfants ». On pouvait entendre aussi des cris d’indignation contre ceux qui sont coupables ou complices du « crime » commis. « Lors de l’enterrement du défunt, les autorités nous ont parlé d’un malaise qui a probablement coûté la vie au jeune. Cependant lors du conseil des ministres qui a eu lieu ce mercredi, ils ont parlé d’un règlement de compte entre gangs. A ce niveau, on deux versions, malaise et règlement de comptes », s’étonne l’oncle du défunt.

Ce dernier qui a reçu une visite de la société civile compte porter plainte contre ceux qui ont conduit le corps jusqu’à Vouvouni. « Au vu de la situation, je dois tout d’abord avoir un certificat du décès pour pouvoir entamer la procédure de plainte », avance-t-il. Cette procédure est appuyée par les jeunes qui ont organisé la marche pacifique qui s’est terminée au terrain de basket où des discours ont été tenus avec émoi. « Nul ne mérite ce qui est arrivé à notre frère, quel que soit son comportement dans la vie qu’il avait. Rappelons aussi que nous ne sommes pas des animaux mais des humains. Étant des humains, nous avons des droits. Ainsi nous réclamons justice pour notre frère. Et j’espère que les autorités vont remuer ciel et terre pour que justice soit rendue », déclare Saïd Minihaj, habitant de Vouvouni.

Aymane était un enfant comme d’autres et sa disparition a touché toute âme sensible. Maman Nizar, une dame de la localité a exprimé la douleur de perdre un enfant. « Ce n’est pas facile pour nous tous d’accepter la mort d’un jeune quand elle est naturelle n’en parlons pas s’il existe des soupçons de crime. Donc, nous n’avons pas la force de creuser au plus profond de cette histoire, mais on espère que la justice fera son travail », dit-elle. Après les discours, les jeunes ont observé une minute de silence avant de faire une prière pour que Dieu préserve l’âme du défunt.

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