Africa-Press – Comores. Des toilettes délabrées, des conditions d’hygiène qui laissent à désirer, une mutuelle de santé qui n’en est pas une, ou encore la mauvaise route. Telles sont les raisons pour lesquelles les étudiants de l’université des Comores, site de Mvuni, sont sortis de leurs gonds, hier.
Vent debout, ces étudiants pointent du doigt l’administration de l’Université et demandent au gouvernement de trouver une solution à leurs doléances. « Nous sommes là pour réclamer nos droits », lance dans la foulée un des manifestants. Ce sit-in a un objectif simple : attirer l’attention du gouvernement pour trouver une solution face aux innombrables problèmes qui gangrènent les universitaires. « Nous vivons une situation désastreuse. Certains d’entre nous tombent malades et sont laissés pour compte alors qu’on cotise pour une mutuelle ».
S’il y a une question qui cristallise les tensions, c’est bien la mutuelle. Un véritable casse-tête pour les étudiants. En effet, la mutuelle de santé de 2020-2021, de 2500 KMF par tête, n’a jamais servi les concernés. Il y a même des soupçons de détournement ou sinon de mauvaise par le bureau de la coopérative des étudiants. « Cette année, chaque étudiant cotise 5000 FC pour la mutuelle de santé mais encore une fois, l’on ignore tout de cette mutuelle évolue. C’est géré en vase clos. Nous avons saisi l’administration pour destituer le bureau de la coopérative qui ne nous représente plus, mais ils font les sourdes oreilles », poursuivent les manifestants.
Plus loin encore, cette administration est accusée d’être en connivence avec ladite coopérative. Des membres du bureau ne sont plus à l’université et pourtant, ils continuent à exercer sous la bénédiction de l’administration. Les étudiants n’ont plus de trace d’une somme de 7 millions de nos francs qu’ils ont cotisés. « Désormais nous en appelons au gouvernement pour nous trouver une solution car nous sommes orphelins ». A part la fameuse mutuelle, les manifestants dénoncent également des toilettes délabrées, des conditions d’hygiène qui laissent à désirer, ou encore l’état piteux de la chaussée qui mène vers le site de Mvuni. Ils ont révélé qu’une étudiante a perdu la vie à l’Université faute de pouvoir être secourue à temps, à cause de la route.
Pour les toilettes, c’est encore une histoire triste. « Nous sommes des milliers à utiliser les mêmes toilettes. Nous faisons la queue pour aller faire nos besoins, femmes et hommes. Il y a des toilettes fermées car elles sont inutilisables. La citerne est endommagée. Il n’y a plus les moyens pour réparer tout ça », s’insurgent-ils. Il y a des salles qui n’ont pas des hauts parleurs, une situation qui pénalisent beaucoup d’étudiants.
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