Africa-Press – Comores. 5 jours sont consacrés à un atelier d’élaboration du plan stratégique de la Santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infantile et adolescent (SRMNIA). Organisé par le ministère de la santé en collaboration avec l’OMS et l’implication de l’Unicef et l’Unfpa, ces séances ont pour but de jeter un regard neuf sur le travail d’évaluation afin d’évaluer les points prioritaires et les défis pour dégager des axes d’interventions qui vont contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile.
Le ministère de la santé en collaboration avec l’OMS a organisé lundi 31 octobre dernier, un atelier national de 5 jours sur l’élaboration du plan stratégique de la santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infantile et adolescent (SRMNIA). Ce programme classé prioritaire par les Comores a vu l’implication des agences des Nations Unies à savoir l’Unicef, l’Unfpa et l’OMS. Ce dynamisme exprime la volonté politique de réduire le taux de mortalité maternelle et néonatale dans le pays. Ces séances de travail ont rassemblé 38 participants des services concernés et ont mobilisé trois experts dont deux nationaux.
D’après le directeur de la santé familiale, Soilihi Aboulmadjidi, ce programme fait suite à une évaluation des stratégies de la direction de la santé familiale afin d’évaluer les points prioritaires et les défis pour dégager des axes d’interventions qui vont contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. « Le processus avait trois étapes, évaluation, élaboration et validation des stratégies. L’objectif phare selon les ODD, au niveau des Comores, nous devons passer de 24 pour 1000 naissances vivantes à 12 pour 1000 naissances vivantes. Tout ce que nous faisons aujourd’hui c’est pour atteindre nos objectifs. Pour y arriver, nous devons améliorer la santé de la mère et de l’enfant en passant par la maternité à moindre risque, l’amélioration des infrastructures, les ressources humaines, les intrants et le plateau technique des structures sanitaires », souligne-il.
Selon l’OMS, la situation mondiale à la fin des OMD entre 1990 et 2015 montre que le nombre de décès maternels annuel a baissé de 45%, passant de 580 000 à 303 000. Les progrès dans certains pays sont jugés insuffisants. En Union des Comores, selon la direction de la santé familiale, on compte jusqu’en septembre dernier 10.397 naissances, 20 décès maternels, 128 décès néonataux, soit une baisse très légère par rapport à l’année dernière où le nombre de décès maternels était de 36.
De son côté, la responsable de la santé de la mère et de l’enfant à l’OMS, Dr Hissane Abdou Bacar souligne qu’il s’agit d’un plan des cinq prochaines années pour la santé de la mère et de l’enfant. D’ici fin novembre, le document sera mis au point pour validation et sera opérationnel en 2023. « Hier nous avons fait les présentations générales, aujourd’hui nous allons revoir en long et en large le travail remarquable de la consultante pour l’améliorer. L’objectif est de réduire le taux de mortalité de la mère et de l’enfant et des adolescents et leur nutrition et de créer un environnement dans lequel ces groupes ne se contenteraient pas de survivre, mais pourraient s’épanouir et voir leur environnement, leur santé et leur bien-être transformés », confie-t-il.
L’OMS rappelle qu’en mai 2016, l’Union des Comores, à l’instar des autres Etats membres, a adopté la résolution WHA69.2 qui invite les Etats membres de l’organisation commune à s’engager à mettre en œuvre la stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent.
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