Africa-Press – Comores. En vue de mieux encadrer et développer le secteur minier de l’Union des Comores, le Gouvernement a entrepris l’élaboration d’une règlementation du secteur des mines et carrières. Un atelier de validation du code et du règlement minier a eu lieu hier jeudi afin de mettre en place une stratégie d’exploitation des ressources géologiques du sol et du sous-sol afin de faire un moteur de développement économique du pays.
L’exploitation des ressources géologiques du sol et sous-sol constitue le moteur de développement économique des pays africains et un levier de croissance. Cela n’est pas encore le cas des Comores, évidement à cause de l’inexistence d’un cadre légal et réglementaire régissant le secteur. C’est-ainsi que, le Gouvernement a entrepris l’élaboration de la loi et règlement du secteur des mines et carrières. Il organise du jeudi 02 au samedi 04 mars, un atelier de validation du code et du règlement minier. Ce qui permettra de mettre en place une stratégie d’exploitation des ressources géologiques du sol et du sous-sol afin d’en faire un moteur de développement économique du pays.
« Il est temps pour notre pays, en raison de l’existence d’un potentiel minier dans le territoire national et de la nécessité d’exploiter les fonds marins tout en protégeant l’environnement conformément aux objectifs du plan Comores émergent (PCE) de se doter d’un code minier moderne répondant aux défis du moment. C’est pourquoi le gouvernement a vu la nécessité d’élaborer un nouveau texte permettant un contrôle et une gestion plus rigoureuse des carrières, en attendant l’exploitation des autres ressources du sous-sol », a déclaré Ali Iboura, le ministre de l’énergie. Et d’ajouter que « grâce à l’accompagnement du PNUD et du Fonds pour l’Environnement Mondial à travers le projet « développement durable aux Comores à travers la promotion des ressources géothermiques », piloté par le bureau géologique des Comores, un pool d’experts de plusieurs domaines dans le secteur minier a été recruté pour accompagner tous les acteurs de secteur minier dans l’élaboration de la réforme. Cette élaboration a été participative et inclusive. Je tiens à remercier les experts nationaux et internationaux qui durant 7 mois ont travaillé d’arrache-pied afin de nous présenter les deux documents que nous allons valider ensemble durant ces trois jours d’atelier à savoir « avant-projet de loi portant code minier » et « avant-projet de règlement minier ».
Le représentant résident du PNUD aux Comores a montré que l’environnement géologique est très divers d’une île à l’autre. Et selon lui, le secteur minier représente un moteur essentiel pour le développement économique et social d’un pays mais peut également représenter des risques considérables pour l’environnement et les communautés locales si les activités minières ne sont pas gérées de manier responsable et durable. « Cet atelier de validation nationale du code et de règlement minier, est un moment clé pour déterminer comment le pays va gérer ses ressources minérales », a encouragé Snehal V. Soneji représentant résident du PNUD. « Je voudrais souligner au passage que, les travaux qui seront présentés ces trois jours pour validation, ont fait l’objet de plusieurs consultations menées aux niveaux national et insulaire entre les institutions publiques, la société civile, le secteur privé et les communautés locales, ceci pour prendre en compte les intérêts de toutes les parties prenantes et de respecter les droits des communautés locales. Et de rassurer que le PNUD est présent aux côtés du gouvernement, pour contribuer aux efforts menés par les autorités nationales, de faire des Comores un pays émergeant d’ici 2023 », souligne-t-il.
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