Africa-Press – Congo Brazzaville. Le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé, a souligné, le 18 novembre à Brazzaville, l’impérieuse nécessité pour les 54 États africains de transformer leurs systèmes statistiques. Cela passe par l’adoption de technologies de pointe afin de garantir que les données produites soient opportunes, pertinentes, inclusives et capables d’éclairer des politiques publiques fondées sur des preuves solides, favorisant ainsi la paix, la justice et la prospérité.
En 2025, les célébrations s’articulent autour de l’importance croissante de l’exploitation du potentiel transformateur des données et des innovations statistiques face aux défis du développement en Afrique. Le thème de cette année, « Tirer parti des innovations en matière de données et de statistiques pour promouvoir une société juste, pacifique, inclusive et prospère pour les Africains », s’inscrit pleinement dans les ambitions nationales énoncées dans le Plan National de Développement 2022–2026.
À cet égard, le Congo fait figure d’exemple. Son cinquième recensement général de la population et de l’habitat, entièrement réalisé de manière numérique avec l’appui financier et l’assurance qualité de l’UNFPA et de la Banque mondiale, témoigne de cette avancée. Plus largement, grâce à ses partenaires, le pays opère une profonde mutation digitale de son système statistique, notamment par le biais du projet d’accélération et de transformation numérique (PATN). Ce vaste chantier facilite l’usage à grande échelle des technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle et les données mobiles, pour combler les lacunes dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de la santé et de l’engagement civique.
Sous la houlette du président Denis Sassou N’Guesso, le gouvernement a entrepris des réformes ambitieuses destinées à moderniser le système statistique national. L’objectif est d’en faire un outil plus agile, accessible et innovant, fondé sur la digitalisation des opérations statistiques pour une collecte et une analyse des données plus rapides, fiables et sécurisées. La mise en place de plateformes ouvertes et interactives garantit un accès équitable aux données pour les citoyens, les chercheurs, les décideurs et les partenaires.
Par ailleurs, l’intégration de nouvelles sources d’information telles que la big data, la géomatique, les systèmes administratifs, ainsi que le renforcement des compétences des professionnels en statistiques, sont des axes majeurs des réformes. Ils visent à répondre aux exigences croissantes en matière de qualité, d’innovation et d’éthique.
Le ministre Ludovic Ngatsé a appelé les partenaires techniques et financiers à soutenir ces efforts en investissant massivement dans l’innovation. Il a insisté sur la nécessité de tirer pleinement parti des nouvelles opportunités susceptibles d’améliorer l’efficacité et l’efficience de la chaîne de valeur des données, à mesure que les systèmes évoluent. Il a également mis en lumière l’importance des initiatives des jeunes, des nouveaux produits et plateformes statistiques adaptés aux besoins des utilisateurs, ainsi que d’une collaboration renforcée avec ces derniers, pour accroître la visibilité des données au service du développement durable.
Enfin, il a souligné que la statistique ne saurait se résumer à des outils ou projets techniques. Chaque donnée collectée et chaque indicateur produit traduisent une réalité humaine tangible à l’instar d’un établissement scolaire à construire, un centre de santé à doter, une politique à ajuster. La statistique est dès lors une responsabilité individuelle et collective, engageant l’ensemble des acteurs tels que les administrations, organisations, collectivités, entreprises, chercheurs, société civile et citoyens à s’approprier, questionner et valoriser ces données.
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