Droits Autochtones: Premier CongrèS Mondial À Brazzaville

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Droits Autochtones: Premier CongrèS Mondial À Brazzaville
Droits Autochtones: Premier CongrèS Mondial À Brazzaville

Africa-Press – Congo Brazzaville. Les travaux du premier Congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des trois bassins forestiers ont été lancés le 27 mai dans la capitale congolaise, sur fond d’appel en faveur de la protection des droits et de l’accès au financement pour ces gardiens des forêts.

Les peuples autochtones et les communautés locales sont considérés comme des acteurs clés dans la préservation des forêts, grâce à leur savoir traditionnel et aux liens ancestraux qu’ils entretiennent avec la nature. Estimées à environ un million de personnes dans le bassin du Congo, ces minorités contribuent à la préservation de plus de la moitié des 260 millions d’hectares de forêt que recèle cette région. Bien qu’ils ne représentent que 6 % de la population mondiale, les peuples autochtones sont responsables de la sauvegarde d’environ 80 % des écosystèmes forestiers de la planète.

Malgré leur rôle crucial dans la protection des forêts, au-delà de l’équilibre climatique, les peuples autochtones et les communautés locales ne bénéficient pas suffisamment des financements disponibles et sont très peu associés aux programmes de développement durable. « À peine 1 % des financements arrive à ces communautés », a fustigé la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, à l’ouverture de ce premier congrès mondial à Brazzaville. Elle a souligné que ces assises constituent un haut lieu d’échanges pour susciter le dialogue autour des droits des autochtones, notamment le droit foncier, la préservation des traditions autochtones, le respect du principe de consentement libre dans le cadre des projets forestiers, l’accès au financement et le paiement pour services environnementaux.

L’objectif de ce congrès mondial, qui a rassemblé plusieurs dizaines de délégués des peuples autochtones et des communautés locales des bassins de l’Amazonie, du Congo et du Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est ainsi que de la Méso-Amérique, est d’adopter un plan d’action sur les principales préoccupations de ces minorités vulnérables, incluant la garantie des droits spécifiques et le renforcement des moyens de subsistance. Selon le premier rapporteur des Nations unies pour les droits des autochtones en Afrique, Dr. Albert Barume, les participants devront produire une déclaration de position commune des bassins forestiers mondiaux pour renforcer la campagne de mobilisation sur les types d’engagements financiers climatiques souhaités en faveur des territoires des peuples autochtones et des communautés locales, qui sera lancée lors de la COP30 sur les changements climatiques à Belém, au Brésil.

Rappelons qu’à la veille de ces assises, la coalition des leaders femmes autochtones et celle des jeunes se sont réunies pour définir chacune une feuille de route à soumettre au congrès. Elles entendent améliorer l’autonomie financière et réaffirmer le rôle des jeunes dans la préservation des ressources forestières. Les efforts du gouvernement congolais, ainsi que ceux d’organisations comme la Global Alliance, le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, et la Commission des forêts d’Afrique centrale, ont été salués par les congressistes.

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