Africa-Press – Congo Brazzaville. Le ministre conseiller à l’ambassade de la République Populaire de Chine en République Démocratique du Congo (RDC), Wang Hailong, a affirmé récemment dans une interview accordée à Radio Okapi, que les entreprises minières chinoises ont versé en 2021 à la RDC une somme de 1,3 milliard USD.M. Wang a expliqué que cet investissement a beaucoup fait monter la production minière en RDC, soutenant que de 2016 à 2021, la production annuelle du cuivre est passée de 842.000 tonnes à 1.800.000 tonnes, plus que doublé en seulement 5 ans. Et parmi ce volume, 70 % sont produits par des entreprises chinoises, a-t-il révélé.
« On peut d’ailleurs le déclarer haut et fort, après les infrastructures aménagées sous la colonisation par la Belgique et ses partenaires, celles de la Chine depuis l’indépendance en 1960 sont les plus attractifs et utiles qui puissent provenir d’un seul pays, » a-t-il indiqué.
A l’occasion du Cinquantenaire des relations et de la coopération sino-congolaise en cette année 2022, les réalisations chinoises commencées avec pour symbolique le Palais du peuple et le stade des Martyrs – périmètre où s’érige le complexe culturel le plus imposant et important d’Afrique centrale – se caractérisent avec différentes infrastructures dans la Santé, l’Education, l’Energie, les Transports et Voies de communication, l’Habitat, l’Environnement, et cela sur toute l’étendue du territoire national. En témoigne le contrat sino-congolais porté par la SICOMINES S.A.
Voici l’intégralité de cette interview :
Radio Okapi : Monsieur Wang, bonjour. La RDC a produit l’année dernière presque 1.800.000 tonnes de cuivre. Dans votre exposé, vous avez dit que la Chine y était pour beaucoup. Comment ça ?
Monsieur Wang : Oui, exactement. Ces trois dernières années, les entreprises chinoises ont investi plus d’un milliard de dollars dans le secteur minier congolais. Ce qui a fait beaucoup monter la production minière en RDC. De 2016 à 2021, la production annuelle du cuivre en RDC est passée de 842.000 tonnes à 1.800.000 tonnes, plus que doublé en seulement ans. Et parmi ce volume, 70 % sont produits par des entreprises chinoises.
Fort de la Convention avec la Chine, la RDC est redevenue le 3ème producteur mondial du cuivre. Elle a retrouvé sa place de premier rang en tant que producteur des minerais avec des équipements de pointe et des technologies avancées apportés par des Chinois à son compte.
Radio Okapi : Quand vous brossez vraiment ce tableau, c’est juste pour nous dire que l’exploitation minière illégale qui est exercée par certains ressortissants chinois dans la partie Est du pays n’est pas du tout représentative de la coopération sino-congolaise ?
Monsieur Wang : Oui. Comme un dicton chinois dit « un arbre ne peut pas cacher la forêt ». Par rapport à 20.000 ressortissants Chinois installés en RDC, ceux qui sont censés être dans état irrégulier sont très très minoritaires. La grande majorité des entreprises et des ressortissants chinois oeuvrant en RDC respectent bien les lois et les règlements et les réglementations congolaises. Comme ce que leur demande le gouvernement chinois, ils apportent une grande contribution au développement économique et social de la RDC. Par exemple, les taxes payées en 2021 par des entreprises chinoises ont atteint 1,3 milliard de dollars, soit 16 % des recettes budgétaires de l’Etat, sans parler d’autres redevances ou dividendes, que ce soit en matériels ou en finances. Ce qui règne dans nos relations, c’est l’amitié et la coopération « gagnant-gagnant.
Radio Okapi : Lorsque cette crise sur l’exploitation illégale avait éclaté, votre pays, au travers de l’ambassade, s’était engagé à sanctionner les ressortissants chinois qui étaient impliqués dans cette exploitation(…). Qu’en est-il aujourd’hui ?
Monsieur Wang : On a fait des appels à ces gens-là d’abandonner ou bien se régulariser. Je peux vous dire aujourd’hui que dans la province du Sud-Kivu, parmi les six à sept sociétés citées par les autorités locales, il en reste presque zéro, peut-être une encore qui reste là pour régler les derrières procédures.
Radio Okapi : Donc vous vous engagez aujourd’hui à faire en sorte que lorsque vous avez des ressortissants qui sont dans les activités minières, que ce soit à l’Est ou à l’Ouest du pays, que cela se fasse vraiment selon les prescrits de la loi…
Monsieur Wang : Oui. Effectivement, le Gouvernement chinois demande toujours aux entreprises et aux ressortissants installés ici de se conformer aux lois et aux réglementations congolaises.
Radio Okapi : Pour revenir aux investissements chinois, vous avez dit qu’aujourd’hui la RDC est le troisième ou le quatrième pays africains où la Chine investissait le plus. Dans quels secteurs la Chine investit aujourd’hui en RDC, à part dans les mines ?
Monsieur Wang : A part les mines, les entreprises chinoises investissent. J’aimerais citer comme exemple le port terrestre de Kasumbalese, un projet à capitaux chinois de l’ordre de 230 millions de dollars qui a favorisé le commerce import et export de la RDC.
Monsieur Wang : Je crois que cette liste d’investissements ne cessera de s’allonger, car beaucoup d’entreprises s’engagent déjà à investir davantage.
Radio Okapi : Au regard de cela, qu’est-ce que peuvent être les perspectives de collaboration entre les deux pays.
Monsieur Wang : II y a beaucoup de perspectives de coopération devant nous. Cette année marque le Cinquantenaire du rétablissement des relations diplomatiques entre la Chine et la RDC. On va profiter de cet événement historique pour faire porter nos relations et notre collaboration à un niveau palier.
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