Médias : des journalistes africains partagent leurs expériences à des étudiants chinois

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Médias : des journalistes africains partagent leurs expériences à des étudiants chinois
Médias : des journalistes africains partagent leurs expériences à des étudiants chinois

Africa-Press – Congo Brazzaville. En marge du programme 2023 du Centre de communication de la presse internationale de Chine (CIPCC), vingt-deux journalistes africains ont eu, le 7 juin, un temps de discussion sur la pratique du métier avec des étudiants en journalisme de l’université Renmin, en Chine.

Le temps de partage a permis à l’échantillon d’étudiants chinois d’en savoir plus sur les différents intervenants, leurs parcours respectifs et les réalités du métier de façon globale. Faisant partie des panelistes, Francis Emojong de l’Ouganda a parlé de son parcours d’étudiant, de son expérience en tant que web-journaliste et de ses impressions concernant son séjour en Chine.

Comme lui, Amanuel Mesfun de l’Erythrée a notamment partagé sa vision du métier et la manière dont il l’exerce dans son pays. Un autre intervenant, Josué Mehouenou du Bénin, a témoigné de la manière dont la passion pour le journalisme l’a emmené sur le terrain, après un premier cursus en droit. Ce, avant d’exhorter l’assistance sur la valeur et le devoir du journaliste dont la mission contribue au développement des nations, à contrario de leur chute.

« Je suis très heureuse d’avoir eu l’opportunité de participer à cet échange avec des journalistes africains. Au cours des conversations, j’ai appris que nous avons des préoccupations similaires concernant l’industrie des médias et la pratique du métier. Ce qui montre également que les reportages médiatiques transcendent les frontières nationales. Les médias de la Chine et des pays africains doivent coopérer davantage, apprendre les uns des autres et renforcer la compréhension mutuelle », a souhaité Tuo ShuTing, étudiante en 3e année de licence en journalisme.

Si aujourd’hui, avec le développement des réseaux sociaux, le métier de journalisme se voit de plus en plus submergé par des praticiens qui n’ont aucune maîtrise de son éthique et de sa déontologie, les différents panelistes ont rappelé aux étudiants, journalistes en devenir, qu’il en va de leur responsabilité de contribuer à réduire cette réalité. Ainsi, traiter des sujets en toute objectivité, de façon approfondie et proposer des informations vraies au public font toute la différence.

Un avis partagé par Selima Henock, journaliste namibienne. Rappelant que la précision, la concision et l’originalité sont des impératifs dans la pratique du métier. A en croire ses propos, au-delà des événements conventionnels, des sujets prenant en compte les préoccupations de la population sont les plus susceptibles de l’intéresser. En effet, ils contribuent à orienter plus efficacement l’action des gouvernements. En ce sens, il faut parvenir à faire une différence entre le contenu pour les réseaux sociaux et le contenu médiatique ou essentiellement journalistique ; la différence entre la communication et le journalisme ; la différence entre l’information, l’éducation et le divertissement.

Par ailleurs, cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la promotion du rôle des médias dans la compréhension internationale. A ce propos, plus d’un étudiant chinois s’est montré curieux et désireux d’en apprendre largement sur les différences qui existent avec l’Afrique. En effet, beaucoup en savent peu sur ce continent. Ce dialogue était, de fait, l’occasion propice pour les chevaliers africains du micro et de la plume d’apporter une lumière sur leurs contrées respectives durant les discussions de groupe ou à huis clos.

Pour Nicholas D Nimley, journaliste libérien et actuellement étudiant en communication à l’université Renmin, ce genre de rencontre est une belle initiative qui, en parallèle, permet à la jeunesse chinoise d’avoir une meilleure idée de l’Afrique, qui n’est pas que pauvreté, misère et guerre.

Selon Tuo ShuTing, si l’occasion se présentait à elle, elle souhaiterait bien découvrir l’Afrique et expérimenter sa culture. « Je n’ai pas encore été en Afrique. Mais, j’aimerais y aller si j’en ai l’occasion. Ce n’est qu’en y allant que je peux vraiment comprendre l’Afrique et la culture africaine, qui fait partie du dialogue interculturel », a-t-elle émis le vœu.

Cette journée a été également couronnée par la remise de certificat de participation aux journalistes africains pour leur assiduité aux conférences et séances de lecture sur la Chine et le paysage médiatique chinois. Durant près de trois mois, une dizaine de professeurs de cette université a dispensé, de façon continue, des cours aux participants du programme CIPCC 2023, afin d’éclairer leur lanterne sur différents sujets, notamment le processus de développement de la Chine, la modernisation, le journalisme constructif, etc.

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