Africa-Press – Congo Brazzaville. Fermín Édouard Matoko, candidat congolais à la présidence de l’UNESCO, intensifie sa campagne avec le soutien de la République du Congo et d’autres pays africains. Il plaide pour une représentation accrue de l’Afrique dans les institutions internationales et met l’accent sur la protection du patrimoine culturel africain.
Dans la phase finale de la course à la présidence de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le candidat congolais Fermín Édouard Matoko poursuit ses activités entre le siège de l’organisation à Paris et les couloirs des Nations Unies à New York, soutenu par le gouvernement de la République du Congo et plusieurs pays africains qui voient dans sa candidature une opportunité de renforcer la présence africaine dans les institutions internationales.
Soutien diplomatique croissant
Matoko, qui occupe actuellement le poste de directeur adjoint chargé des relations extérieures à l’UNESCO, bénéficie d’un soutien officiel de son gouvernement, ainsi que d’un soutien non déclaré de plusieurs pays africains et d’acteurs internationaux cherchant à briser le monopole des pays occidentaux sur les postes de direction dans les organisations onusiennes. Il a intensifié ses rencontres avec les ambassadeurs et les représentants des États membres du conseil exécutif de l’UNESCO, qui émettra sa recommandation cruciale le 6 octobre, avant le vote final prévu lors de l’assemblée générale le 6 novembre à Samarcande, en Ouzbékistan.
Rencontre avec des étudiants de l’école française: le patrimoine africain au cœur de la vision
Dans le cadre de sa campagne, Matoko a participé à un séminaire avec des étudiants de l’école française internationale à Paris, où il a discuté du thème « Le rôle de l’UNESCO dans la préservation du patrimoine africain ». Au cours de cette rencontre, il a souligné que l’UNESCO doit jouer un rôle plus actif dans la protection du patrimoine culturel immatériel en Afrique et dans la documentation de l’histoire des peuples africains, loin des récits coloniaux.
Matoko a déclaré: « Si nous voulons que l’UNESCO soit véritablement une organisation mondiale, nous devons rétablir l’équilibre dans les récits du patrimoine et donner à l’Afrique une voix réelle dans l’élaboration des politiques culturelles et éducatives. »
Il a également souligné l’importance d’impliquer les jeunes dans les efforts de protection du patrimoine, affirmant que les écoles et les universités doivent être partenaires dans cette démarche, à travers des programmes éducatifs et des projets culturels transfrontaliers.
Vision réformatrice pour l’UNESCO
Parmi les points saillants de son programme électoral:
– Renforcer la diversité culturelle au sein de l’organisation.
– Réformer les mécanismes de financement pour garantir une répartition équitable des ressources entre les États membres.
– Élargir les programmes d’éducation numérique dans les pays en développement.
– Protéger le patrimoine menacé d’oubli ou de destruction dans les zones de conflit, notamment en Afrique.
Matoko, qui travaille à l’UNESCO depuis 1990, estime que l’organisation a besoin d’une direction « comprenant les défis mondiaux du point de vue du Sud » et affirme que sa candidature n’est pas seulement pour le Congo, mais pour l’Afrique et le monde en développement dans son ensemble.
L’UNESCO, fondée en 1945, vise à promouvoir la paix et la sécurité par la coopération internationale dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture.
Au fil des ans, l’organisation a été critiquée pour son manque de diversité dans ses instances dirigeantes, ce qui a conduit à des appels croissants pour une représentation plus équitable des pays en développement, notamment ceux d’Afrique.
La candidature de Matoko s’inscrit dans ce contexte de recherche d’une plus grande inclusion et d’une voix africaine plus forte au sein de l’organisation.
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