Engagement de Sassou N’Guesso pour la Rumba Salué

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Engagement de Sassou N'Guesso pour la Rumba Salué
Engagement de Sassou N'Guesso pour la Rumba Salué

Africa-Press – Congo Brazzaville. Le professeur en communication internationale au département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal, Destiny Tchéhouali, a vivement salué, le 26 juillet à Brazzaville, lors de la clôture du Festival panafricain de musique (FESPAM), l’engagement du Président de la République Denis Sassou N’Guesso en faveur de la sauvegarde de la rumba congolaise. Malgré des contraintes conjoncturelles, le maintien du FESPAM témoigne d’une vision rare: celle d’un chef d’État qui déchiffre l’avenir à travers la partition des arts.

« En effet, le FESPAM, que votre pays, le Congo, a accepté d’accueillir au nom de l’Afrique, et que vous soutenez avec constance, est une preuve éclatante de votre volonté de faire de la culture une force mobilisatrice, un catalyseur de créativité, ainsi qu’un levier puissant de diplomatie culturelle et d’innovation au service du développement économique de votre pays et de l’ensemble du continent africain », a-t-il déclaré.

Il a également rendu hommage aux artistes musiciens des deux Congo, dont la contribution essentielle à la rumba a marqué son enfance. Avec leurs guitares envoûtantes, leurs paroles poétiques et cette chaleur unique, ils ont bercé des générations. Parmi eux: Franco Loambo, Tabu Ley Rochereau, Lucie Eyenga, Paulo Kamba, Edo Nganga, Marie Bella, Joséphine Bijou, Mbilia Belle et Papa Wemba.

« Puis est venue l’adolescence, accompagnée d’un changement de tempo. J’ai vibré aux sons électrisants du Soukouss de feu Orlus Mabelé et du Ndombolo. Cette musique fait bouger les corps et les esprits. J’ai même appris à me déhancher en essayant d’imiter les mouvements de Rochereau, le Roga-Roga national, et de sa bande extramusicale. J’ai tenté d’imiter les pas de danse et les chorégraphies vues dans les clips de Koffi Olomidé et des danseurs du Quartier Latin International. Tout cela avant que le monde entier ne soit désormais envoûté par le rythme d’Afara-Tsena. L’histoire continue aujourd’hui avec une nouvelle génération d’artistes d’origine congolaise qui dominent la scène musicale », a-t-il poursuivi.

S’agissant de la scène musicale francophone au-delà des frontières africaines, il a cité Fally Ipupa, Dadju, Tidiane Mario et bien d’autres, notamment ces jeunes rappeurs des banlieues parisiennes se réclamant de la musique afro-urbaine, qui prennent soin de l’héritage légué par le charismatique Passi et son collectif « Bisso na Bisso ».

Les musiques africaines ne se limitent pas à de simples expressions artistiques ou à une distraction passagère. Elles constituent un pilier fondamental de la culture, du lien social et de l’identité sur le continent. Dans des grandes capitales comme Brazzaville, Cotonou, Dakar, en passant par Douala, Lomé ou Abidjan, jusqu’aux coins les plus reculés, ces musiques rythment le quotidien des peuples et accompagnent les moments clés de la vie, notamment les mariages.

« En Afrique, la musique n’est pas seulement écoutée, elle est vécue. Chantée et dansée sur des tonalités et rythmes africains, elle est, comme le dirait l’autre, la paix incarnée. C’est devenu un art de vivre, un signe de bien-être, un symbole de dignité, de résistance et de joie malgré l’adversité. C’est donc un moment d’une intensité symbolique profonde que je vis depuis dimanche dernier, au moment où j’ai posé pour la première fois le pied sur cette terre bantu, vibrant au rythme d’une Afrique plurielle », a-t-il témoigné.

« En me reconnectant aux racines culturelles et identitaires de mon Afrique, berceau de l’humanité et des rythmes et musiques du monde, et grâce à l’accueil chaleureux que j’ai reçu ici, j’ai ressenti cette appartenance à une communauté, à une identité panafricaine forte et dynamique. J’ai ressenti encore plus vivement la nécessité de préserver nos acquis culturels, en réaffirmant notre engagement à défendre nos langues et nos cultures, y compris dans le nouvel univers numérique où, pour exister aujourd’hui, il faut des vues, des écoutes, des likes. Exister signifie désormais voir sa culture, sa langue et son identité représentées et rayonnées en ligne », a-t-il conclu.

Cette 12e édition du FESPAM, placée sous le thème « Musique et enjeux économiques en Afrique à l’heure du numérique », a été un véritable carrefour de réflexions, d’échanges, de célébrations et surtout d’espoirs.

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