Justice: Odilon Obami prête serment en qualité d’avocat

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Justice: Odilon Obami prête serment en qualité d’avocat
Justice: Odilon Obami prête serment en qualité d’avocat

Africa-Press – Congo Brazzaville. Détenteur d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en droit des contentieux public et privé de l’Université de Paris, Odilon Obami a prêté serment en qualité d’avocat, le 30 mai, au cours d’une audience solennelle présidée par le Premier président de la Cour d’appel de Brazzaville, Jean Ngombo.

Prêtant le serment d’usage prévu à l’article 26 de la loi n°26-92 du 20 août 1992 portant organisation de la profession d’avocat en République du Congo, le nouvel avocat a juré de remplir son office avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. « C’est un jour spécial, je ne peux qu’être content, je suis animé par une immense joie, je préfère intérioriser pour ne pas le claironner. Vous avez suivi les conseils de l’avocat général, du président de la Cour d’appel et la bâtonnière de Brazzaville, j’efforcerai à exercer mon métier sans préciosité comme une espèce de la cigale et la fourmi du barreau au service de la défense des droits et libertés individuelles. Je suis très satisfait, c’est un rêve d’enfance. Je reviens de loin, j’ai exercé un peu partout, mais je suis encore jeune dans la profession. Je mettrai tout en œuvre pour être digne dans l’exercice de ma profession », s’est engagé Odilon Obami, enseignant à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature.

L’avocat général près la Cour d’appel de Brazzaville, Privat Itoua, dans son réquisitoire, a rappelé à l’impétrant quelques principes du métier d’avocat dont la question d’incompatibilité avec certaines fonctions administratives. « Comme la mariée vêtue de sa robe blanche, vous voici vêtu de la toge noire, ce serment consacre et célèbre votre entrée dans la carrière d’avocat pour exercer les difficiles fonctions qui apportent des joies, mais aussi des tracas et des soucis. Vous aurez des questions juridiques à ausculter et non à occulter pour donner la meilleure prestation dans l’intérêt de vos clients. L’important est de savoir convaincre vos clients, vos adversaires et vos interlocuteurs et au bout du compte le juge », a-t-il rappelé.

Privat Itoua a également exhorté l’impétrant à apprendre le métier au lieu de se laisser emporter par l’argent, les biens matériels et la célébrité médiatique. Il a également insisté sur les notions de compétence, d’intégrité afin de savourer les avantages de la profession à l’âge requis pour, dit-il, les dents de sagesse. « Les clients accourront vers vous comme des malades vers les médecins. Je ne doute que vous ne poignarderez jamais. Soyez digne durant toute votre carrière. Ne soyez pas votre autorité », a-t-il conseillé.

La bâtonnière départementale de Brazzaville, Me Brigitte Nzingoula, a, de son côté, rappelé que la dignité, la conscience, l’indépendance, la probité et l’humanité sont les cinq mots, les cinq valeurs et les cinq exigences qui accompagneront Me Odilon Obami tout au long de son parcours. « Cet engagement, vous êtes tenu de le respecter chaque jour dans l’exercice de cette belle profession certes mais exigeante, contraignante et quelques fois engagée. Au-delà de toutes les considérations déontologiques, j’aimerai vous dire que ce titre d’avocat que vous portez depuis quelques minutes, vous devez en être fier. Soyez fier de votre robe mais surtout rendez fier ceux qui ont contribué à ce que vous devenez aujourd’hui avocat et vous le ferez en étant un avocat travailleur et vertueux », a-t-elle déclaré, souhaitant belle et prometteuse carrière au nouveau venu.

Prenant acte du serment de l’impétrant, le président de la Cour d’appel de Brazzaville l’a exhorté à intérioriser tout ce qu’il a entendu de l’avocat général et de la bâtonnière du barreau de Brazzaville, parce que son appréciation au niveau des juridictions ne serait pas seulement faite de la connaissance qu’il a des règles de droit, mais de la manière dont il remplira son office. « Il y a un aspect pour lequel la cour tient à insister, c’est votre tenue en tant qu’avocat. C’est vrai, on a toujours l’impression en portant la robe d’avocat de devenir un extra-terrestre. Ecoutez vos compatriotes, prenez leur cause à bras-le-corps, présentez leurs doléances avec beaucoup d’humilité devant les cours et tribunaux, défendez leur cause avec beaucoup de force et beaucoup de sagesse. Ceci sera le gage de votre réussite, croyez-moi, je vous le dis », a exhorté Jean Ngombo.

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