Africa-Press – Congo Brazzaville. La Coordination nationale de réseaux et associations de la société civile sur la gouvernance démocratique et électorale (CORAGED) a lancé, le 11 juillet à Brazzaville, un appel aux parties prenantes afin que les processus électoraux ne soient plus perçus comme des périodes de turbulences redoutées, mais qu’ils contribuent plutôt à la consolidation de l’État de droit, à la cohésion sociale et à l’avènement d’un ordre de vie souhaitable pour l’ensemble du Congo.
La CORAGED souligne que l’organisation régulière, périodique et constante d’élections concurrentielles demeure le seul moyen légal permettant au peuple de choisir librement ses dirigeants et représentants, qu’il s’agisse du Président de la République, des parlementaires, des conseillers ou des élus municipaux. Dans une déclaration à l’issue de ses assises préparatoires à l’élection présidentielle de 2026, l’organisation rappelle que des élections périodiques, libres, transparentes, concurrentielles et équitables sont le signe de la vitalité démocratique. Lorsqu’elles se déroulent dans le respect des règles nationales et en harmonie avec les standards internationaux, elles deviennent un indicateur clé de l’attachement du pays aux principes démocratiques.
La CORAGED se félicite du fait que, depuis 2002, l’État congolais s’efforce, malgré un contexte financier souvent difficile, d’organiser dans les délais l’ensemble des consultations électorales. Ces scrutins sont systématiquement précédés de la convocation, par le Président de la République, d’une concertation des forces vives de la nation, afin de permettre à toutes les parties prenantes de s’accorder sur les mécanismes et procédures garantissant des élections apaisées.
L’organisation insiste sur l’importance de maintenir un esprit de dialogue permanent et une recherche assidue du consensus, conditions essentielles pour créer, préserver et promouvoir la paix, la cohésion nationale, la fraternité et la convivialité républicaine, même en période de compétition politique intense. Elle invite la classe politique à dépasser l’intransigeance et le sectarisme, et à démontrer, individuellement et collectivement, leur volonté de servir l’intérêt général.
Céphas Germain Ewangui, secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, a rappelé que l’un des grands défis contemporains réside dans la détermination des peuples à obtenir le droit à la participation politique et à choisir librement et en toute responsabilité leurs dirigeants. Il a exhorté les organisations de la société civile, en particulier celles actives dans les domaines des droits de l’Homme, de la démocratie et des élections, à intensifier les campagnes d’information, de sensibilisation et d’éducation communautaire, afin que tous les citoyens s’approprient les valeurs et exigences de la démocratie. Il les a également appelées à demeurer vigilantes et à solliciter en permanence les gouvernants et acteurs politiques pour éviter que l’édification d’une société démocratique ne soit conduite dans l’impasse, tant sur le plan procédural que substantiel.
Enfin, Céphas Germain Ewangui a réaffirmé la nécessité pour les organisations de la société civile, notamment celles spécialisées dans les questions de droits de l’Homme, de démocratie et d’élections, de s’engager pleinement dans leur rôle de gardiennes et de protectrices d’un système démocratique en constante construction.
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