Africa-Press – Congo Brazzaville. A l’ouverture des travaux du premier congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des bassins forestiers tropicaux, le 27 mai à Brazzaville, l’ambassadeur du Brésil au Congo, Renato Soares Menezes, a souligné leur apport dans la préservation des forêts tropicales.
« Vous, peuples autochtones et communautés locales, êtes bien plus que des parties prenantes. Vous êtes des partenaires fondamentaux et des gardiens des forêts tropicales du monde. Vos connaissances profondément enracinées et votre gestion ancestrale sont essentielles à la protection de plus de la moitié des forêts restantes de la planète », a déclaré l’ambassadeur du Brésil au Congo.
« Au cours de l’année qui s’est écoulée, votre rôle a été de plus en plus reconnu au niveau international. Lors de la COP16 sur la Convention sur la diversité biologique, les parties ont adopté une décision historique établissant un organe subsidiaire permanent, consacré à l’article 8(j) et aux dispositions connexes relatives aux communautés autochtones et locales. De même, la COP16 de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a créé des comités pour les peuples autochtones et les communautés locales, soulignant ainsi la nécessité d’une gouvernance inclusive et participative », a expliqué Renato Soares Menezes.
C’est dans cet esprit, a-t-il poursuivi, que le Brésil, aux côtés de onze autres pays, est en train de mettre en place le « Tropical forest forever facility », une initiative mondiale innovante qui sera lancée lors de la COP30 à Belèm, au Brésil.
« Bien qu’il reste encore beaucoup à finaliser dans les mois à venir, le processus de conception stimule déjà une conversation mondiale sur la manière de valoriser véritablement la gestion des peuples autochtones et des communautés locales. Vos conseils seront essentiels pour définir la stratégie d’engagement dans la période précédant Belém », a poursuivi le diplomate Brésilien.
Selon lui, l’un des éléments clés en cours de discussion est l’engagement qu’au moins 20% des paiements forestiers reviennent aux peuples autochtones et aux communautés locales. « La reconnaissance de vos droits et de votre leadership n’est pas seulement une question de justice, elle est essentielle pour obtenir des résultats durables en matière de conservation », a insisté Renato Soares Menezes.
« Historiquement, les communautés locales et les peuples autochtones n’ont reçu qu’une très faible part du financement de l’environnement. Toutefois, des initiatives telles que le Serment de Glasgow et l’aspiration à 20% du Fonds-Cadre mondial pour la biodiversité commencent à modifier cette dynamique. Le Fonds fiduciaire pour l’environnement mondial cherche à tirer parti de cette dynamique en canalisant un soutien financier significatif et prévisible là où il est le plus efficace », a insisté l’ambassadeur.
Le diplomate brésilien a estimé que « la garantie des droits fonciers et l’autonomisation des peuples autochtones et des communautés locales font partie des stratégies les plus efficaces pour protéger les forêts tropicales et faire face aux crises du changement climatique et de la biodiversité ».
À l’approche de la COP30, Renato Soares Menezes a affirmé que la rencontre de Brazzaville est une occasion « unique » de transformer l’ambition en action, en partenariat avec ceux qui ont sauvegardé ces écosystèmes depuis des générations. « Guidés par votre sagesse et unis dans nos objectifs, allons de l’avant vers un avenir durable, équitable et résilient pour notre planète commune », a-t-il inivité.
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