La Russie et la Chine vont construire un réacteur nucléaire sur la Lune

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La Russie et la Chine vont construire un réacteur nucléaire sur la Lune
La Russie et la Chine vont construire un réacteur nucléaire sur la Lune

Africa-Press – Congo Brazzaville. L’agence spatiale russe Roscosmos et l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) ont récemment renforcé leur partenariat spatial en annonçant leur intention de construire un réacteur nucléaire automatisé sur la Lune d’ici 2035. Cette initiative fait partie intégrante du plan ambitieux des deux nations de mettre en place une base lunaire conjointe baptisée Station internationale de recherche lunaire (ILRS).
Le nucléaire bientôt sur la Lune

Il y a trois ans, Roscosmos et la CNSA ont conjointement exprimé leur engagement commun à collaborer à la création d’une base lunaire novatrice appelée la Station internationale de recherche lunaire (ILRS). Conçue comme un centre de recherche ouvert à la coopération internationale, l’ILRS sera destinée à marquer une étape significative dans l’histoire de l’exploration lunaire. L’objectif sera de stimuler la participation active de divers pays et partenaires du monde entier dans des initiatives scientifiques et d’exploration, transformant ainsi la Lune en un terrain d’étude collaboratif. Plusieurs pays ont d’ailleurs déjà exprimé un intérêt pour collaborer à ce projet, dont le Venezuela, l’Afrique du Sud, la Biélorussie, l’Azerbaïdjan et le Pakistan.

Cette annonce audacieuse a récemment été suivie par une nouvelle déclaration émanant de Roscosmos cette semaine. L’agence spatiale russe a en effet révélé son intention de construire un réacteur nucléaire sur la Lune d’ici 2035, toujours en partenariat avec la Chine.

Le directeur général de Roscosmos, Iouri Borissov, a indiqué que ce projet ambitieux serait probablement réalisé de manière autonome, sans la présence humaine sur place. Les solutions technologiques nécessaires seraient déjà en phase avancée de développement.

Un rendu illustrant la future infrastructure ILRS sur la lune. L’Azerbaïdjan, le Pakistan et la Biélorussie ont rejoint le projet en octobre 2023. Crédits: CNSA/Roscosmos

Une source d’énergie fiable constante

Il y a plusieurs mois, des scientifiques britanniques avaient également présenté des plans pour un réacteur nucléaire compact propulsé par de minuscules piles à combustible et destiné à être testé par la NASA pour des missions ultérieures. L’idée d’implanter un mini-réacteur nucléaire sur la Lune découle des défis énergétiques auxquels sont confrontées les missions lunaires. La plupart de ces missions dépendent actuellement de sources d’énergie telles que l’énergie solaire. Cependant, cette approche présente des limitations dues à la période d’obscurité lunaire qui dure environ deux semaines chaque mois. Pendant ces périodes, l’énergie solaire n’est pas disponible, ce qui restreint ainsi la durée et l’étendue des missions.

En optant pour une source d’énergie nucléaire, comme un mini-réacteur, il serait alors possible de disposer d’une source d’énergie stable et continue. Cela ouvrirait la voie à une exploration plus étendue et durable de la Lune, surmontant ainsi les limitations imposées par les cycles d’obscurité et offrant une solution énergétique plus fiable pour les missions spatiales à venir.

Notez enfin qu’il y a quelques jours, la Chine avait également exprimé son intention de garantir la sécurité de cette future station en explorant des moyens novateurs, tels que la mise en place d’un réseau de surveillance basé sur des caméras capables d’identifier, de localiser, de suivre et de cibler de manière indépendante des objets suspects.

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