Africa-Press – Congo Brazzaville. Elle a fait l’effet d’un boulet de canon dans le monde de la recherche et fut qualifiée en 2023 de « percée de l’année » par la revue Science. Produite dans l’intestin après un repas, l’hormone incrétine GLP-1 stimule la sécrétion d’insuline par le pancréas. Ce rôle clé dans la régulation de la glycémie s’accompagne d’un ralentissement de la vidange gastrique, ce qui prolonge la sensation de satiété.
Pour amplifier l’action de cette hormone, plusieurs molécules ont été mises au point, comme le liraglutide ou le sémaglutide. Avec des résultats spectaculaires dans la lutte contre le diabète de type 2 et l’obésité (une perte de poids jusqu’à 15 % du poids global en quinze mois), les nouveaux médicaments GLP-1 ont d’abord été commercialisés aux États-Unis avant d’être disponibles en France pour ces deux pathologies depuis, respectivement, 2019 et 2024.
En parallèle, GLP-1 ne cesse d’attirer l’attention de la recherche dans de nombreux autres domaines de la santé. Les médicaments imitant cette hormone ont montré un effet bénéfique pour le cœur, réduisant les risques d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral et de décès d’origine cardio-vasculaire de façon plus générale. Ils suscitent aussi l’espoir dans les maladies neuro-dégénératives comme Alzheimer ou Parkinson, grâce à leur effet positif sur l’inflammation du tissu cérébral et sur la métabolisation du glucose.
Des effets secondaires à surveiller
Et la liste continue: dépression, anxiété, addiction à l’opium, aux psychostimulants, à l’alcool… puisqu’on trouve en effet des récepteurs du GLP-1 dans le cortex préfrontal, l’hippocampe et l’amygdale, des aires cérébrales impliquées dans la fonction cognitive et le contrôle émotionnel.
Même les personnes atteintes du VIH pourraient en profiter. Environ 30 à 40 % d’entre elles sont affectées par une dysfonction métabolique: la maladie du foie gras ou stéatose hépatique, qui se caractérise par une accumulation de graisse dans le foie. Une pathologie que les analogues du GLP-1 parviennent à éliminer totalement dans près d’un tiers des cas.
Plusieurs effets secondaires restent toutefois à surveiller, parmi lesquels la gastroparésie. Ce ralentissement de la vidange gastrique quadruple le risque de vomissements et triple celui de nausées. Le risque de diarrhées est lui, doublé. La menace la plus sévère est la pancréatite, une inflammation du pancréas parfois mortelle. Quant à l’occlusion intestinale, un blocage du transit pouvant aller jusqu’au décès, elle est multipliée par quatre.
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