Maladie contagieuse : la syphilis, une IST très contagieuse

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Maladie contagieuse : la syphilis, une IST très contagieuse
Maladie contagieuse : la syphilis, une IST très contagieuse

Africa-Press – Congo Brazzaville. La syphilis, qui a décimé des centaines de milliers de personnes dans la France du XIXe siècle, n’a pas disparu. Cette infection sexuellement transmissible (IST) due à une bactérie a fait son retour il y a une trentaine d’années.

Au XIXe siècle, la syphilis a été à l’origine d’un nombre considérable de décès, parmi les anonymes et les célébrités de l’époque, comme Baudelaire ou Maupassant. L’infection bactérienne sexuellement transmissible et hautement contagieuse, également connue sous le nom de vérole et qui a presque disparu après la découverte des antibiotiques, a fait son retour dans les pays industrialisés il y a une trentaine d’années.

Elle touche désormais tout particulièrement les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes : ils représentaient 78% des 3 300 cas diagnostiqués en 2021 dans les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), relaie l’Assurance-maladie. Dans les pays en développement, la maladie n’a jamais totalement disparu.

Comment la syphilis se transmet-elle ?

Le plus souvent, la maladie est transmise lors de rapports sexuels non protégés avec une personne déjà infectée, qu’il s’agisse de rapports impliquant une pénétration vaginale, une pénétration anale ou de rapports oro-génitaux. La contamination a lieu lors d’un contact avec le ou les chancres syphilitiques, un ou plusieurs boutons rouges qui apparaissent sur les organes génitaux, l’anus ou au fond de la gorge.

Comment la maladie évolue-t-elle ?

Les chancres évoluent en ulcère non douloureux pendant plusieurs semaines, sans symptôme, et guérissent spontanément. C’est la phase précoce de la maladie, et c’est la période pendant laquelle la contagion est maximale. Elle dure environ un an. Si la syphilis primaire n’a pas été traitée survient la syphilis secondaire. Elle se caractérise « par des lésions très contagieuses survenant au niveau de la peau et des muqueuses. Ces lésions sont très variées et trompeuses prenant l’aspect d’une roséole banale, d’acné, de varicelle, de psoriasis… ce qui rend le diagnostic difficile », prévient la Société française de dermatologie.

Ces lésions disparaissent au bout de deux ans, mais en l’absence de traitement, la maladie est toujours présente. Cette phase peut durer plusieurs années et mener à de graves complications qui apparaissent dans les dix à trente ans après la première contamination : « rupture de gros vaisseaux sanguins, troubles neurologiques ou psychiatriques, destruction d’organes, voire décès », détaille l’édition en ligne du manuel médical américain de référence, le manuel Merck.

Comment se protéger contre la syphilis ?

Préservatif à chaque rapport et dépistage régulier contre les IST sont les seuls moyens de prévenir et dépister la maladie. Quel que soit le stade de son évolution, celle-ci est traitée avec la benzathine pénicilline G, utilisée sous une forme « retard ». « C’est-à-dire que le principe actif du médicament est libéré progressivement, de manière efficace et constante, dans l’organisme », explique l’Assurance-maladie. Les partenaires sexuels doivent aussi être traités. Il faut également savoir que la syphilis expose à un risque accru d’infection par le VIH/sida via les lésions qu’elle provoque. Un « risque de trois à cinq fois plus élevé », précise le manuel Merck.

A noter : la syphilis peut être transmise de la mère au fœtus pendant la grossesse, avec un risque de transmission de 70% en cas de syphilis précoce et de 10% lorsqu’elle est tardive, et des conséquences graves pour le fœtus. Cependant, en France, la syphilis congénitale est rare grâce au dépistage chez les femmes enceintes.

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