Africa-Press – Congo Kinshasa. La situation sécuritaire à Goma et Karisimbi continue de se détériorer gravement. Selon un rapport hebdomadaire publié par les Conseils Communaux de la Jeunesse des municipalités de Goma et Karisimbi, couvrant la période du 25 avril au 10 mai 2025, au moins 15 personnes ont été tuées, 110 maisons attaquées ou visitées, 9 corps sans vie découverts, 4 cas d’enlèvements, 3 cas de justice populaire, 1 pendaison et 6 blessés par balles ont été recensés.
Les données recueillies révèlent que la commune de Karisimbi concentre la majorité des incidents avec 10 tueries, 70 maisons attaquées, et 4 cas d’enlèvements, contre 5 tueries et 40 maisons attaquées pour Goma. Ces violences, perpétrées par des hommes armés identifiés comme étant des rebelles du mouvement M23-AFC et alliés, s’ajoutent à des actes de criminalité urbaine attribués à d’autres groupes armés ou anciens détenus évadés de la prison centrale de Munzenze.
La commune de Karisimbi, particulièrement touchée, a connu une flambée d’insécurité dans les quartiers Ndosho, Kasika, Majengo et Mabanga. À Goma, les quartiers Himbi et Kyeshero ont été les plus affectés, avec plusieurs cas de tueries accompagnés de l’abandon de cadavres dans la rue.
Face à cette situation alarmante, les jeunes des deux communes ont organisé neuf descentes citoyennes dans les quartiers les plus touchés, pour sensibiliser la population et dénoncer l’inaction des autorités. Selon le rapport, ces initiatives soulignent la frustration grandissante face à l’absence de réponses adéquates de l’État pour restaurer la sécurité.
Le document appelle à une prise de conscience urgente sur les conséquences humaines et psychologiques de cette violence continue, notamment sur une jeunesse exposée à la peur, à la perte et à la désespérance.
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