Africa-Press – Congo Kinshasa. Soucieux de la restauration de la paix sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo, l’Ambassadeur congolais auprès de l’Union européenne, Christian Ndongala Nkunku, mène depuis plusieurs semaines une tournée diplomatique. L’objectif est de mobiliser les institutions européennes et les États membres face à l’agression rwandaise, menée sous couvert des rebelles M23-AFC.
Ce marathon diplomatique s’est poursuivi le vendredi 19 décembre 2025, à travers une rencontre avec Patricia Llombart, Directrice exécutive au sein du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Au cœur des échanges: la nécessité pour l’Union européenne de traduire ses principes en actions concrètes face à l’agression rwandaise.
L’Ambassadeur Christian Ndongala Nkunku tient à ce que la crise congolaise soit inscrite durablement à l’agenda politique européen, en vue d’une réponse collective à la hauteur des enjeux.
Il a multiplié des consultations de haut niveau, aussi bien au sein de la Commission européenne qu’auprès des ambassadeurs des États membres et des élus du Parlement européen.
« L’Union européenne ne peut pas, d’un côté, défendre de droit, la souveraineté des États et les droits humains, et de l’autre, fermer les yeux sur une agression avérée, documentée et meurtrière. La crédibilité et la cohérence de la politique européenne sont aujourd’hui en jeu» , a-t-il déclaré.
La RDC a formulé deux demandes prioritaires auprès de ses partenaires européens: l’inscription formelle de la situation en RDC à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, ainsi qu’un renforcement de la pression politique par le Parlement européen, à travers l’adoption d’une résolution appelant notamment à des sanctions renforcées contre le Rwanda.
Le marathon diplomatique de l’Ambassadeur s’inscrit dans la continuité des démarches entreprises par les autorités congolaises auprès des instances internationales. La Cheffe de la diplomatie congolaise a notamment saisi le Conseil de sécurité des Nations unies pour appeler à l’application des résolutions existantes et à des mesures ciblées contre les responsables de l’agression, tout en alertant sur les risques de régionalisation du conflit.
