Africa-Press – Congo Kinshasa. La tenue, ce vendredi 19 décembre 2025, de la marche organisée par l’Union sacrée de la Nation continue de susciter des réactions dans la classe politique congolaise. Parmi elles, celle d’un opposant membre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, qui dénonce ce qu’il qualifie de dérive autoritaire du pouvoir en place et une gestion partiale des libertés publiques.
Dans une déclaration largement relayée, l’opposant pointe une différence de traitement entre les manifestations de l’opposition et celles proches du régime du président Félix Tshisekedi.
« Une marche interdite ici, une autre autorisée là-bas », résume-t-il, y voyant une illustration de « la démocratie façon Félix Tshisekedi ».
Il rappelle notamment l’épisode survenu le lundi 15 décembre à Kingabwa, où Jean-Marc Kabund, ancien cadre de l’Union sacrée devenu critique du pouvoir, aurait été empêché de manifester. Selon l’opposant, la résidence de Kabund a été assiégée par les forces de sécurité afin de bloquer une marche pacifique dont l’objectif était de réclamer la convocation d’un dialogue politique.
À l’inverse, souligne-t-il, la marche organisée par l’Union sacrée à l’appel du député André Mbata, en soutien à l’accord de Washington, a bénéficié d’un encadrement policier. La procession a pu se dérouler sans entrave jusqu’au Palais du peuple, où l’initiateur de la manifestation a tenu un discours devant les participants.
Pour Mike Mukebayi Nkoso, cette situation témoigne d’une restriction ciblée des libertés publiques. Il estime que le chef de l’État reste « insensible à toute critique » concernant ce qu’il considère comme une dérive autoritaire de son régime.
Ces accusations relancent le débat sur le respect du droit de manifester en République démocratique du Congo, dans un contexte politique déjà marqué par de fortes tensions entre le pouvoir et l’opposition.





