Africa-Press – Congo Kinshasa. Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 décembre 2025, le Centre hospitalier CELPA, situé sur le boulevard Mobutu, dans la commune de Makiso, a été la cible d’une attaque menée par des individus armés, semant la panique parmi le personnel soignant et les patients.
Selon les témoignages recueillis sur place, le gardien et un infirmier de garde ont été rapidement neutralisés, ligotés et contraints à l’impuissance. Une fois toute résistance réduite, les assaillants ont librement circulé dans l’hôpital, forçant les bureaux administratifs et pénétrant dans plusieurs salles d’hospitalisation.
Le préjudice matériel est important. Les malfaiteurs ont emporté des ordinateurs portables contenant des données médicales sensibles, des téléphones, des batteries externes, des sacs à main, ainsi qu’une somme d’argent appartenant à l’institution et à certains patients.
»Ils fouillaient partout, sans aucun respect pour les malades. Ils exigeaient de l’argent et des objets de valeur en brandissant des armes blanches, notamment des machettes », témoigne une garde-malade encore sous le choc.
L’attaque aurait pu virer au drame si un garde-malade n’avait pas fait preuve d’un courage remarquable. Profitant d’un moment d’inattention des assaillants, il a réussi à escalader la clôture de l’hôpital pour s’enfuir et donner l’alerte.
Alertés par cette fuite, les bandits ont poursuivi le garde-malade le long du boulevard Mobutu, sans toutefois parvenir à l’intercepter. Craignant une intervention imminente ou d’être dénoncés, ils ont finalement pris la décision de se replier précipitamment, laissant derrière eux plusieurs chambres qu’ils comptaient encore visiter », a dit un témoin.
Ce nouvel incident s’inscrit dans une série préoccupante. Il rappelle les attaques survenues il y a quelques mois à l’Hôpital du Millénaire, au Plateau Boyoma, ainsi qu’à l’Hôpital général de référence de Kabondo.
À l’approche des festivités de fin d’année, période censée rimer avec sérénité, Kisangani semble au contraire plongée dans une spirale d’insécurité persistante. Dans plusieurs communes, la population vit dans la crainte permanente des incursions nocturnes.
Face à cette situation alarmante, la population boyomaise lance un appel pressant aux autorités urbaines et aux services de sécurité. Des mesures concrètes et visibles sont attendues pour restaurer la confiance, protéger les lieux sensibles et dissuader les criminels.
