Africa-Press – Congo Kinshasa. “L’Union sacrée n’a plus d’excuses pour ne pas réussir”, a tranché maître Clément Kitengye, le leader du Congrès national pour la République (CNR). L’avocat conseille, dans une interview à la presse, la correction rapide des erreurs du passé. Aux élus, il les exhorte à travailler de concert avec le gouvernement pour concrétiser les aspirations des Congolais.
Me Kitengye insiste sur l’importance de la responsabilité politique et de l’engagement envers les générations futures, rappelant la citation de Winston Churchill: “Un homme politique devient homme d’État lorsqu’il arrête de penser prochaines élections pour penser prochaines générations”.
Le numéro un du Congrès national pour la République a interpellé les nouveaux parlementaires de voter des lois favorables au développement et de jouer un rôle de contrôle efficace de l’exécutif. Pour le bras droit de Pius Muabilu, une volonté politique solide permettra à la RDC de réaliser son potentiel. “Il suffit d’une volonté politique pour y parvenir, car ce pays regorge de potentialités, tant humaines que naturelles, pour décoller. Aujourd’hui, l’excuse n’est plus de mise car tout le décor est planté avec l’actuelle majorité parlementaire de l’Union sacrée de la nation, issue des dernières élections”, a-t-il démontré.
– Une majorité propice au changement –
Depuis son accession à la présidence le 20 janvier 2019, Félix Tshisekedi n’a jamais disposé d’autant de leviers pour mettre en œuvre son programme axé sur le slogan “Le peuple d’abord”. Contrairement à ses prédécesseurs, fait constater le sociétaire de l’Union sacrée, Fatshi bénéficie aujourd’hui d’une majorité parlementaire favorable, ce qui devrait logiquement, selon lui, faciliter l’application de ses réformes.
Me Kitengye a rappelé que Joseph Kabila, président de 2001 à 2019, avait souvent déploré l’absence de soutien nécessaire pour faire émerger le pays. Quant à Étienne Tshisekedi, l’opposant historique, il pointait du doigt un « système » à éradiquer. Ce système, dit-il, a continuellement évolué depuis l’indépendance du Congo belge en 1960, freinant ainsi les aspirations du peuple congolais à bâtir un pays prospère par le travail et le labeur.
– Un chemin semé d’embûches –
Pour illustrer les obstacles surmontés, l’homme de droit évoque la prestation de serment des hauts magistrats le 21 octobre 2020, événement boycotté par le Front commun pour le Congo (FCC), alors majoritaire. D’après lui, cet acte a marqué un tournant, permettant à Tshisekedi fils de renverser la majorité parlementaire qui lui était hostile, ouvrant ainsi la voie à la création de l’Union sacrée de la nation (USN). “Malgré les entraves du FCC, Félix Tshisekedi a su transformer ces défis en motivations, aboutissant à la formation de l’USN, qui possède aujourd’hui une majorité écrasante. Cette majorité doit permettre au gouvernement dirigé par Judith Suminwa Tuluka de concrétiser le programme “Le Peuple d’abord”. Il n’y aura donc plus d’excuses”, affirme-t-il.
– Genèse de l’Union sacrée –
Clément Kitengye a également a soutenu que l’Union sacrée trouve ses racines dans la prise de risque politique lors de la prestation de serment des magistrats, boycottée par la famille politique de l’ex-président Joseph Kabila. Pius Muabilu Mbayu a été l’un des premiers à soutenir cette vision, défiant le mot d’ordre du FCC et marquant le début de la fin pour la coalition Kabila.
Ainsi, le membre de la coalition au pouvoir estime qu’il est temps de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour favoriser l’émergence du pays et de prioriser les intérêts du peuple avant ceux de quelques individus ou des petits groupes.
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