
Africa-Press – Congo Kinshasa. L’Observatoire de la dépense publique (ODEP), a dans un document publié, le mercredi 22 mai dernier, révélé que le ministre des Finances Nicolas Kazadi a tenté de sortir des fonds de la BCC en mode urgence sans le contrôle préalable de l’IGF.
Selon l’ODEP, le Ministre des Finances a brusquement instruit, le lundi 20 mai dernier, la BCC de ne plus respecter la procédure exceptionnelle mise en place consistant à examiner les dépenses qu’il ordonne en procédure d’urgence. Ce qui est occasionné un bras de fer avec l’IGF qui examine pendant cette période toute dépense en procédure d’urgence avant paiement au Guichet de la Banque Centrale du Congo.
»L’objectif est d’empêcher en cette période le paiement en urgence des dépenses telles que la dette intérieure, les fournisseurs de l’État, les interventions économiques, les frais de mission à l’extérieur, source des nombreux détournements », a fait savoir l’ODEP dans ce document parvenu à la rédaction de Netic-News.
l’IGF a à cet effet saisi le parquet Général près de la cour de Cassation. Ce dernier a joint aux Inspecteurs des Finances en mission à la BCC, les Inspecteurs de police judiciaires pour faire respecter la procédure exceptionnelle.
Par conséquent, des sources de la Banque Centrale du Congo, Mme Mushengezi, Directrice des opérations bancaires et monnaies (OBAMA) a été arrêtée, conduite au Parquet Général près la Cour de Cassation, interrogée, mise sous mandat de dépôt pour avoir fait obstruction à la procédure edictée pour l’exécution des dépenses publiques pendant la période d’expédition des affaires courantes du Gouvernement.
Face à ce qu’il qualifie comme une preuve de cupidité, l’ODEP demande au Président de la république Félix Tshisekedi de cesser de donner l’impression au peuple congolais, que l’impunité est favorisée ou même d’être complice de son protégé Nicolas Kazadi.
Pour l’ODEP, toutes affaires cessantes, ce Ministre récidiviste doit être mis hors d’Etat de continuer à nuire, il doit au moins être suspendu de ses fonctions en attendant l’action urgente de la justice sinon tout le pays va crier à la complicité.
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