Africa-Press – Congo Kinshasa. En République démocratique du Congo, un projet ambitieux a été lancé pour l’expansion de la capitale Kinshasa. Le projet Kia Mona a également été présenté vendredi à l’ambassade congolaise en Belgique.
La capitale congolaise, Kinshasa, est à bout de souffle. Lorsque la ville a été fondée au XIXe siècle par les Belges, l’objectif était d’y accueillir entre 500 000 et un million de personnes. Aujourd’hui, la capitale congolaise compte déjà 17 millions d’habitants.
Un projet ambitieux au long terme
Afin de soulager la ville, le Congo a lancé le projet d’extension Kia Mona. Il s’agit d’un nouveau quartier situé à environ cinquante kilomètres de Kinshasa, où environ 5 millions de personnes pourront vivre sur une superficie de plus de 43 000 hectares. Le coût du projet est estimé à plus de 50 milliards de dollars.
Carousel Finance, qui soutient financièrement le projet d’extension, compte sur une coopération public-privé. C’est pourquoi, vendredi matin, des explications sur les plans ont été données à l’ambassade congolaise à Bruxelles. Aux côtés des entreprises privées, des représentants du monde culturel et académique ainsi que des ambassadeurs d’autres pays africains étaient présents.
« L’objectif est de réaliser le tout en huit ans, avec les plus grandes étapes réalisées dans les quatre premières années », déclare Thierry Katembwe, le coordinateur d’une commission supervisant le projet. Il souligne qu’une extension de Kinshasa est indispensable. La forte densité de population dans la capitale congolaise engendre non seulement des problèmes de circulation, mais aussi des inondations et un ralentissement de la croissance économique, ajoute-t-il.
Une recherche de partenaires partout dans le monde
Le Congo souhaite, avec ce projet d’extension, « créer une véritable “ville vivable” », non seulement une zone économique, mais aussi des quartiers résidentiels et une série de services pour la population, explique Jafar Hilali de Carousel Finance. Ainsi, Kia Mona devra aussi accueillir des écoles et des hôpitaux.
Le projet avait déjà été présenté jeudi à Paris. Londres sera bientôt à son tour impliquée. La Belgique est concernée en raison des « liens historiques » entre les deux pays, précise Hilali. « La Belgique connaît bien la République démocratique du Congo et peut également apporter son aide sur le plan politique ».
Actuellement, avec le soutien financier de la Chine, une zone industrielle de 7.500 hectares a déjà été aménagée. Le consortium belgo-marocain IIDG/TGCC et BPI France construisent une plateforme hospitalière et un complexe hôtelier. L’entreprise congolaise MJ Center travaille, quant à elle, sur un projet de transport par voie d’eau.
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