Africa-Press – Congo Kinshasa. “C’est un problème de dysfonctionnement lié au non-paiement à temps et à la non-actualisation de certains paramètres”, répond, à TOP CONGO FM, Emery Mbatshi, vice-président de l’Association des pétroliers du Congo.
“Jusqu’à ce jour, les produits pétroliers restent subventionnés, c’est-à-dire qu’il y a une partie des prix qui est prise en charge par l’État. Le problème arrive lorsque la partie de ce prix prise en charge par l’État n’est pas reversée ou payée à temps. Cela nous met en difficulté par rapport aux fournisseurs”, explique-t-il.
“L’État n’a pas encore payé”, tranche-t-il.
“On a payé une partie du premier semestre (30%). Maintenant, il faut l’apurer et payer ensuite le deuxième semestre 2023 et penser payer également le premier trimestre 2024”.
Emery Mbatshi affirme que “quand il y a évolution des paramètres, on doit actualiser le prix pour diminuer la hauteur des pertes. Rien que le taux de change ne cadre pas avec certaines réalités dans cette structure des prix. L’idée est d’aller vers la suppression ou la réduction de la subvention”.
Gouvernement surpris
“À ma grande surprise, sans nous prévenir, SEP a décidé d’arrêter de servir les stations à essence. Or, il suffit de perdre une journée de livraison pour qu’il y ait perturbation. C’est ce qui est arrivé”, déplore, sur TOP CONGO, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu.
“Il y a 7 à 10 jours, Sep avait saisi les ministères des Hydrocarbures et de l’Économie pour dire qu’ils étaient en difficulté pour supporter leurs charges. Ils sollicitaient, sur ce qu’on leur doit (80 ou 90 millions de dollars, l’État et les sociétés commerciales comprises), qu’on leur avance entre 10 et 15 millions de dollars”, révèle-t-il.
“Après débats, on s’est mis d’accord qu’on devrait payer le premier acompte de 5 millions de dollars pour qu’ils continuent de fonctionner afin de ne pas connaître des problèmes au niveau des stations à essence”.
Et de préciser: “on a déjà avancé 2 millions. Cela a été payé depuis le vendredi passé. J’ai personnellement parlé avec le DG de la SEP qui m’a rassuré qu’ils vont stabiliser les choses, le temps de rajouter les 3 millions cette semaine”.
En attendant, il s’observe toujours des longues files d’attente devant les pompes à essence.
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