Africa-Press – Congo Kinshasa. L’arrivée de nouveaux gouverneurs dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri nommés récemment par le chef de l’État est un sujet de réjouissance pour leurs habitants victimes de l’insécurité récurrente.
Dans la ville d’Ituri, les habitants ne jurent que par le retour de la paix depuis l’arrivée du gouverneur militaire Johnny Luboya, le lundi 10 mai.
”Depuis 2017 que nous subissons des atrocités, nous voulons que le nouveau gouverneur travaille durement en vue de mettre à nu les personnes à la base de l’insécurité”, s’exprime un quinquagénaire rencontré non loin du boulevard la Libération.
Cet avènement qui réjouit cache pourtant, sous un voile fin, la peur de l’inconnu révélée par une mère. ”Nous sommes contents de voir les soldats arriver pour en finir avec l’insécurité. Notre crainte, c’est de les voir élargir le commandement militaire à la population”. Alors que cette dernière, victime d’atrocités de tous genres, ne souhaite qu’évoluer dans un climat de confiance, une relation permanente entre les dirigeants et dirigés.
Dans cette atmosphère souhaitée, les conducteurs des taxis sollicitent de nouveaux gouvernants la mise en place d’un numéro vert à la disposition de la population. ”Notre travail quotidien nous met en face des personnes de toutes catégories. Il peut arriver qu’on transporte un passager suspect, comment signaler à la police nos doutes dans ce cas ? Voilà pourquoi nous voulons qu’il y ait un numéro de téléphone qu’on peut appeler à tout moment”. C’est de cette façon, rapide et efficace, qu’ils souhaitent collaborer avec la police, ont-ils soutenu.
Quoiqu’il en soit, la population de ce coin manifeste une foi indéfectible au nouveau gouvernement dirigé par des hommes de rang. La décision du chef de l’Etat qui rencontre l’assentiment de plusieurs les pousse à espérer davantage au retour de la paix, leur désir le plus profond qui paraît désormais comme un acquis. ”Nous remercions le président pour avoir envoyé les autorités militaires afin de restaurer la sécurité dans la province de l’Ituri”.
A Goma, le constat est le même. Quelques personnes rencontrées au rond-point Rutshuru à l’espace Birere, l’épicentre des activités économiques du chef-lieu du Nord-Kivu, qualifient la décision du président de la République de salvatrice, car elle va aider à mettre fin à l’insécurité, cette aventure qui a trop duré dans la province.
“La population du Nord-Kivu et Goma, particulièrement les jeunes nous avons accueilli avec satisfaction cette mesure d’état de siège y compris le grand pouvoir que le chef de l’État a donné au nouveau gouverneur militaire. Nous pensons que c’est une mesure salvatrice qui va nous aider à mettre fin à cette aventure qui a trop duré”, soutiennent les jeunes.
Leur souhait, à défaut d’y assister, c’est de voir un rebelle des Forces démocratiques alliées (Adf) jugé en audience foraine comme c’est le cas des Maï Maï.
Entre-temps, à l’espace Birere dans la ville de Goma, les activités tournent à plein régime, l’ambiance est au rendez-vous, la population sereine vie sa vie comme d’habitude.
