Africa-Press – Congo Kinshasa. Prince Epenge, président national de l’ADD Congo et cadre au sein de la plateforme Lamuka, digère mal que le retrait des troupes rwandaises du sol rd-congolais se fasse concomitamment avec la neutralisation des FDLR, tel que le prévoit l’accord de paix RDC-Rwanda signé le 27 juin dernier, à Washington, et expliqué par la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors du briefing presse coanimé, jeudi 3 juillet 2025, à Kinshasa, avec le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe. « La solution pour mettre fin à la présence prétendue des FDLR au Congo viendra de Kigali, pas de Kinshasa », a déclaré Prince Epenge, qui pense que « ce serait une erreur de la part de madame Wagner [cheffe de la diplomatie rd-congolaise] que de prétendre que le Congo va régler cette affaire là. »
À en croire ce cadre de Lamuka, « il suffit que les États-Unis d’Amérique et les Nations Unies obligent à Paul Kagame de réunir tous les enfants du Rwanda, d’organiser un dialogue inter-rwandais, le dialogue qui verra la présence des FDLR, et la question sera définitivement réglée. »
Car, pour le président national de l’ADD Congo, cette question des FDLR est à la fois un prétexte et une variable d’ajustement pour le Président rwandais, Paul Kagame.
Pour étayer son argumentaire, Prince Epenge rappelle même la requête de quelques Rwandais se réclamant des FDLR, qui avaient écrit, en octobre 2024, au Président angolais, João Lourenço, lui demandant de faire pression sur Kigali, aux fins qu’il y ait dialogue entre Rwandais, pour régler cette question entre eux.
« Les fragiles épaules du Congo doivent porter les questions congolo congolaises, qui ne manquent pas. Autant le Congo va organiser un dialogue entre ses filles et fils, autant le monde entier doit mettre la pression sur Kagame, pour qu’il organise un dialogue qui va réunir les filles et fils du Rwanda. C’est de cette façon là, que la paix sera totale et durable », a conclu Prince Epenge.
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