Africa-Press – Congo Kinshasa. Lors d’une conférence de presse tenue à Kigali, ce vendredi 4 juillet 2025, le Président rwandais Paul Kagame a salué l’accord de paix soutenu par Washington, pour mettre fin aux tensions persistantes entre le Rwanda et la RDC -République démocratique du Congo-. Toutefois, il a tenu à souligner que cet accord ne saurait aboutir sans une coordination étroite avec le processus parallèle mené par le Qatar.
« L’accord de Washington est important, mais il doit s’inscrire dans le processus mené par le Qatar. Ce sont les deux faces d’une même médaille », a déclaré le chef de l’État rwandais. Il a précisé que cet accord repose sur trois piliers fondamentaux, économique, sécuritaire et politique et qu’il serait illusoire d’en traiter un tout en négligeant les autres.
Dans un contexte international marqué par des crises multiples, Kagame a exprimé sa reconnaissance envers les États-Unis pour leur engagement, notant qu’ils auraient pu choisir de détourner leur attention.
« Je remercie les États-Unis d’avoir seulement prêté attention au problème. Ils auraient pu l’ignorer, comme beaucoup l’ont fait, et se concentrer uniquement sur ce qui se passe au Moyen-Orient, en Ukraine, en Russie ou en Iran », a-t-il déclaré. Selon lui, la crise dans la région des Grands Lacs reste souvent marginalisée dans les priorités diplomatiques mondiales.
Le Président rwandais a également abordé la question de la responsabilité dans l’escalade du conflit, rejetant toute accusation selon laquelle Kigali aurait été à l’origine des violences.
« Vous pouvez nous reprocher d’avoir fait tout ce que nous pouvions pour arrêter les FDLR. Mais vous ne pouvez pas nous reprocher d’avoir déclenché ce conflit. Tout le monde sait où il a commencé, et cela n’a rien à voir avec le Rwanda », a-t-il affirmé.
Interrogé sur les risques de voir le processus de paix entravé par des manœuvres politiques, Kagame a averti en disant que « si la partie avec laquelle nous traitons joue à des jeux… nous réglerons le problème ».
Les propos du Président rwandais interviennent alors que les tensions restent vives dans l’est de la RDC, où les affrontements entre l’Armée congolaise et divers groupes armés, dont le M23, souvent accusé de bénéficier du soutien du Rwanda, continuent de faire des victimes civiles et de provoquer des déplacements massifs de populations.
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