Assemblée nationale : l’Opposition réclame deux postes clés au Bureau

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Assemblée nationale : l’Opposition réclame deux postes clés au Bureau
Assemblée nationale : l’Opposition réclame deux postes clés au Bureau

Africa-Press – Congo Kinshasa. Une nouvelle bataille s’ouvre après les élections de 20 décembre 2023. La répartition des postes clés à l’Assemblée nationale donne traditionnellement lieu à une bataille entre groupes parlementaires du pouvoir comme d’opposition. Président de l’Assemblée nationale, vice-présidents, questeurs, présidents de groupes… Ces choix et positionnements sont stratégiques et permettent d’insuffler une dynamique. Seul groupe parlementaire du banc « Opposition » avec 29 députés nationaux, Ensemble/Avançons-MS, la galaxie de Moïse Katumbi, réclame au moins deux postes au Bureau de l’Assemblée nationale et une grande commission. Christian Mwando Nsimba, son président, a affiché les prétentions de son camp politique jeudi à la faveur d’un entretien accordé à Christian Lusakweno de « Top Congo FM ».

« L’Opposition parlementaire veut des postes au Bureau. Nous voulons occuper au moins deux postes de visibilité. Il s’agit de la deuxième vice-présidence, qui gère le contrôle parlementaire, et un autre poste important », a-t-il fait savoir, ajoutant qu’il leur faut aussi au moins une importante commission permanente.

Une manière d’avoir son mot à dire dans le gouvernement de l’Assemblée nationale et pouvoir influer sur la marche de la République. Une bataille quand réalise que les différents groupes de la Majorité parlementaire ne se font pas de cadeaux au sujet du Bureau. « Il appartient au Pouvoir en place de pouvoir institutionnaliser l’Opposition et lui donner un espace visible », a justifié le député réélu de Moba, dans le Tanganyika, revendiquant un temps de parole équilibré entre les groupes parlementaires et appelant le Chef de l’État à organiser un dialogue avec l’ensemble de la classe politique en vue de promouvoir la cohésion nationale et trouver des solutions concertées aux problèmes qui assaillent le pays commun.

Prié de dire si Moïse Katumbi, le chef naturel de l’Opposition, accepterait de participer à de telles assises, Mwando a eu cette réponse: « Moïse Katumbi est un démocrate, un pacifiste. Il fait partie d’un parti politique. Si le parti considère que Moïse Katumbi doit s’asseoir autour de la table pour l’intérêt du pays, il va s’asseoir ».

Mwando est convaincu à ce propos que c’est au Président de la République de faire le geste, de tendre la main, en ce début de mandat. « C’est son rôle », a-t-il expliqué, estimant que le fait pour la Cour militaire de libérer provisoirement Salomon Kalonda, le conseiller spécial de Katumbi, constitue déjà un geste d’apaisement, suggérant à Tshisekedi d’apaiser davantage le climat politique en faisant libérer, par exemple, le député provincial honoraire Mike Mukebayi, le 1er vice-président honoraire UDPS de l’Assemblée nationale Jean-Marc Kabund et bien d’autres prisonniers politiques.

De l’avis de Mwando, la promotion de la cohésion nationale passe avant toute idée de révision de la Constitutionnelle, un débat clivant et qui ne cadre pas avec le contexte actuel et amène à changer la nature du pays. « Le pays est en guerre. Nous avons aussi des problèmes économiques. On a déploré la fraude électorale. Certains compatriotes ont boycotté ces élections », a argumenté le président du groupe parlementaire de l’Opposition à la Chambre basse du Parlement, faisant part de son sentiment selon lequel « la Constitution actuelle n’a jamais été convenablement appliquée» et plaidant justement pour son application convenable avant de penser à d’éventuels ajustements objectifs au moment opportun.

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