Au Conseil de sécurité, la MONUSCO dénonce les exactions des groupes armés en RDC

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Au Conseil de sécurité, la MONUSCO dénonce les exactions des groupes armés en RDC
Au Conseil de sécurité, la MONUSCO dénonce les exactions des groupes armés en RDC

Africa-Press – Congo Kinshasa. Les exactions des groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo ont été dénoncées, mercredi à New York (USA), devant le Conseil de sécurité de l’ONU, par la Mission de l’Organisation des nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), a appris l’ACP de cette Mission.

« L’intensification du conflit avec le M23 et l’activisme persistant des groupes armés, notamment les ADF, Zaïre et la CODECO, pour ne citer qu’eux, continuent d’infliger des souffrances intolérables aux populations civiles », a fait remarquer la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la RDC et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita.

Elle a souligné, à cette occasion, que « dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, des centaines de milliers de personnes ont fui les exactions des groupes armés et les affrontements entre le M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC), mais aussi entre la CODECO et Zaïre ».

« Au Nord-Kivu en particulier, les affrontements entre le M23 et les FARDC ont forcé 900.000 personnes à se déplacer. Les besoins humanitaires, déjà immenses en RDC, continuent d’augmenter. Cette crise humanitaire reste l’une des plus négligées au monde », a ajouté Bintou Keita.

« Les populations déplacées, auprès desquelles je me suis rendue, vivent dans des conditions extrêmement précaires », a-t-elle déploré, devant les 15 membres du Conseil de sécurité.

Condamnation des attaques du M23

A l’issue de la réunion, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration dans laquelle il « condamne fermement l’augmentation d’attaques commises par le M23 au Nord-Kivu ces récents mois et les avancées réalisées par ce dernier sur le terrain ».

Le Conseil de sécurité a exigé, enfin, « la mise en œuvre pleine et immédiate des engagements pris en faveur de la cessation des hostilités, la fin de toute nouvelle avancée du M23 et son retrait de tous les secteurs occupés, comme convenu dans le processus de Luanda qui a été approuvé par l’Union africaine ».

Il enjoint à « toutes les parties extérieures à la RDC de cesser immédiatement d’appuyer le M23, qui est visé par des sanctions du Conseil, et de se retirer du pays ».

Lors d’une précédente réunion du Conseil de sécurité en novembre 2022, la RDC avait demandé une clarification du mandat de la Mission onusienne qui, de l’avis du pays, est « incapable de neutraliser le mouvement terroriste du M23 ».

24 ans d’intervention en RDC

« Après 24 ans d’intervention en RDC, le mode opératoire actuel de l’ONU ne se justifie plus », avait tranché le ministre des affaires étrangères congolais, jugeant nécessaire d’améliorer la collaboration dans la gestion délicate de cette crise.

La Cheffe de la MONUSCO avait salué, à cet égard, l’initiative du gouvernement de la RDC qui avait pris contact avec la Mission le 15 novembre 2022 pour « initier une réévaluation du plan de transition », assurant que l’ONU est prête à mener des échanges sur cette question et à renouer des liens de confiance avec le peuple congolais, en particulier la jeunesse, et avec les autorités congolaises.

Bintou Keita s’était, en outre, félicitée des résultats de la réunion entre les dirigeants des FARDC, de la Force régionale de la CAE et de la force de la MONUSCO, tenue du 29 au 30 novembre à Goma, y voyant une « avancée majeure » vers la mise en place d’un cadre efficace de coordination et de partage des informations, y compris avec les forces burundaises et ougandaises déjà déployées au Sud-Kivu, au Nord-Kivu et en Ituri.

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