Africa-Press – Congo Kinshasa. En République démocratique du Congo (RDC), le Dialogue National inclusif se présente aujourd’hui comme une étape cruciale pour restaurer le pacte républicain, renforcer la cohésion sociale et consolider une paix durable.
Organisé par la société civile via l’Observatoire de la Dépense Publique (Odep) et l’Icon Institute for Alternatives (ICONIA) ont organisé un atelier qui a réuni dernièrement les experts, autorités coutumières et acteurs communautaires autour de thématiques essentielles à la gouvernance territoriale, à la justice et à la paix.
Cet article revient sur les principaux enseignements de cette initiative et détaille les recommandations destinées à refonder la stabilité en RDC.
L’atelier s’inscrit dans un contexte confluent de crises politiques, sociales et sécuritaires. L’objectif affiché: initier un Dialogue National ascendant et inclusif, destiné à impliquer toutes les composantes sociétales — groupes ethniques, femmes, jeunes, autorités coutumières — dans une démarche de reconstruction nationale.
Selon Florimond Muteba (Président du CA de l’Odep), cette rencontre vise à susciter une réflexion collective sur les leviers d’une paix durable, l’amélioration de la gouvernance locale et le renforcement du tissu social national.
Carbone Beni, Directeur exécutif d’ICONIA, a mis en lumière les menaces multiples qui pèsent sur la stabilité du pays, soulignant l’intérêt d’un espace de concertation anti-crise pour restaurer la confiance et promouvoir l’innovation dans la gouvernance territoriale.
L’atelier a réuni des experts autour de cinq grands axes dont la gouvernance territoriale et décentralisation en temps de crise: défis, innovations et perspective; le Dialogue national ascendant et inclusif: enjeux pour une paix durable; le rôle des autorités coutumières dans la consolidation de la paix et la cohésion nationale; le Gestion des ressources naturelles et contexte sécuritaire: impacts et régulations et la protection des droits humains en période de conflit: devoir d’alerte, silence diplomatique et justice impérative.
Chaque thématique a été abordée avec une approche opérationnelle, combinant études de cas, témoignages terrains et propositions de réforme participative. Au terme de l’atelier, plusieurs recommandations concrètes ont émergé notamment, d’instaurer des forums communautaires locaux, à l’échelle territoriale et de chefferie, pour recueillir les besoins et visions locales en matière de paix et de cohésion.
Élaborer une charte de dialogue communautaire, co-construite et validée par tous les groupes représentant la diversité de la RDC (ethnique, religieuse, politique, jeunes, femmes).
Définir un calendrier avec bilans publics périodiques, pour garantir transparence, responsabilisation et confiance dans la mise en œuvre du dialogue. Engager les autorités coutumières comme médiateurs clés, en tant que relais de gouvernance locale et gardiens des mécanismes traditionnels de résolution de conflit. Mettre en place des mécanismes de suivi des droits humains, notamment dans les zones en proie à des violences prolongées, via des tribunaux locaux ou commissions spéciales.
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