Huit Casques bleus meurent dans le crash d’un hélicoptère de l’ONU abattu par le M23

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Huit Casques bleus meurent dans le crash d’un hélicoptère de l’ONU abattu par le M23
Huit Casques bleus meurent dans le crash d’un hélicoptère de l’ONU abattu par le M23

Africa-Press – Congo Kinshasa. Huit Casques bleus, dont six de nationalité pakistanaise, ont été tués dans le crash mardi d’un hélicoptère, dans l’Est de la République démocratique du Congo où l’armée aux prises avec les rebelles du M23 accuse les mutins d’avoir abattu l’engin onusien.

Les Casques bleus sont morts alors “qu’ils étaient en mission de reconnaissance au Congo (République démocratique du Congo)”, souligne un communiqué de l’armée pakistanaise parvenu à l’Agence Anadolu.

L’hélicoptère “Puma s’est écrasé. La cause exacte du crash n’est pas encore déterminée”, a indiqué l’armée pakistanaise, précisant que 6 Pakistanais figurent parmi les Casques bleus tués.

L’armée congolaise (FARDC) avait déjà accusé dans la journée le M23 d’avoir abattu “dans la zone qu’il contrôle, l’un des deux hélicoptères de reconnaissance de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), avec à son bord huit Casques bleus, membres d’équipage et Observateurs des Nations unies”.

Elle a, par contre, précisé être à pied d’œuvre avec la MONUSCO “pour retrouver l’appareil et les potentiels survivants”.

L’armée congolaise a accusé le Rwanda de soutenir la rébellion du M23 qui a repris ses activités depuis quelques mois dans l’Est congolais. Kigali a démenti ces affirmations et dénoncé la manipulation de l’opinion.

Convoqué par le ministre congolais des affaires étrangères à Kinshasa, l’ambassadeur du Rwanda en poste dans le pays, Vincent Karega, a assuré que le Rwanda ne soutient “ni politiquement, ni militairement le M23”.

Également appelé “Armée révolutionnaire congolaise”, le M23 est une ancienne rébellion de Congolais tutsi soutenus par le Rwanda et l’Ouganda, qui avait été défaite en 2013. Ce mouvement est accusé depuis octobre dernier d’attaquer des positions de l’armée. Le mouvement avait pris le contrôle de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu en 2012 avant d’être militairement défait en 2013 par l’armée appuyée par les casques bleus de l’ONU.

Plus d’un millier de combattants M23 s’étaient retranchés au Rwanda et en Ouganda d’où ils revendiquent le respect des accords de Nairobi consacrant la réintégration dans la vie civile pour certains combattants et l’intégration dans l’armée pour d’autres. Le M23 accuse Kinshasa de ne pas respecter ses engagements.

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