Insécurité à l’Est de la RDC : des multinationales derrière les groupes armés

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Insécurité à l’Est de la RDC : des multinationales derrière les groupes armés
Insécurité à l’Est de la RDC : des multinationales derrière les groupes armés

Africa-PressCongo Kinshasa. Cela fait exactement 27 ans que la partie orientale de la République Démocratique du Congo est en proie à l’insécurité. Causée par l’arrivée massive et sans contrôle des réfugiés rwandais en avril 1994 à la demande de la communauté internationale, au lendemain de l’assassinat du président Juvenal Habyarimana, l’insécurité qui a élu domicile dans l’Est du pays avec notamment la multiplication des groupes armés, est en train de livrer ses secrets.

Les Congolais, victimes de leur solidarité et de leur humanisme, découvrent avec étonnement que l’insécurité est créée et entretenue à dessein dans le but d’extraire frauduleusement les ressources minières congolaises situées dans cette partie de la République. A la manoeuvre, on trouve des pays voisins, des multinationales ainsi que des ONG opérant dans l’humanitaire et dans la promotion des droits de l’homme.

Pascal Noël Nyembo largue la bombe

Appelé à s’exprimer sur ce sujet délicat devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, Pascal Nyembo Muyumba, Directeur Général Adjoint du Centre Nationaler d’Expertise, d’Evaluation et de Certification des Substances précieuses et semi-précieuses (CEEC) de la RDCONGO et Coordonnateur de la Commission Nationale de lutte contre la fraude minière, a dénoncé avec preuves à l’appui le double jeu ou mieux l’hypocrisie de la communauté internationale dans le dossier de l’insécurité qui écume l’Est de la République Démocratique du Congo.

Il a ainsi invité l’assistance à constater comment les produits issus du trafic illégal entrent aux États-Unis et en Europe sans que la communauté internationale ne dénonce cette pratique éhontée et prohibée.

Exemple à l’appui, le représentant de la République Démocratique du Congo a informé l’assemblée que la société belge de raffinerie des minerais dénommée «AGR» s’est installée en Ouganda pour acheter toute la production réalisée dans les zones minières congolaises contrôlées par des groupes armés. Et tous ces produits entrent facilement en Europe sans que personne ne dénonce la violation des règles établies en matière d’achat et de vente des minerais. Même chose pour un groupe industriel britannique installé au Rwanda

pour acheter le coltan issu de l’exploitation illégale des minerais par des groupes armés. Plusieurs tonnes de ce minerais ont été saisies alors qu’on les convoyait vers le Rwanda.

Dans le même ordre, Pascal Nyembo a révélé qu’il y a peu, notre pays était en procès en Suisse pour l’entrée frauduleuse des minerais, soit plus de 300 lingots d’or, sans certification émise par le pays producteur.

Il faut arrêter le double jeu

Après avoir démontré le jeu malsain de la communauté internationale qui en appelle à des sanctions tout en fermant les yeux sur le trafic illégal des minerais de sang auquel se livrent nombre de multinationales, le DGA du CEEC a plaidé pour que le mal soit attaqué à la racine. Il a pour cela invité les Nations Unies à lever l’option et à condamner ceux qui entretiennent l’insécurité en fournissant la logistique nécessaire aux groupes armés en échange des minerais qu’ils achètent à vil prix. Un comportement incompréhensible pour des personnes qui se font passer pour des championnes de la transparence.

On comprend pourquoi l’état de siège dérange !

La dénonciation faite par le DGA du CEEC au Conseil de Sécurité est éclairante pour les Congolais en ce qu’elle leur permet de comprendre les raisons de l’agitation qui s’observe actuellement dans certains cercles politiques et humanitaires et cela, depuis que le Président de la République a décrété l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

Même mode opératoire : ceux qui alimentent et entretiennent l’insécurité afin de mieux se servir au détriment des Congolais ont tous mis à contribution les médias périphériques pour manipuler l’opinion nationale. L’objectif est d’amener les Congolais à ne pas manifester le soutien nécessaire à leur armée dans cet assaut contre les forces du mal, parce qu’une fois la paix rétablie, ils perdront la mainmise qu’ils ont maintenant sur les minerais du pays.

Chaque chose en son temps

Il est temps pour ceux qui couvrent les multinationales qui se livrent au pillage à la faveur de l’insécurité qu’ils entretiennent dans la partie orientale de la RDC, de comprendre qu’il faut mettre fin au mal. Car, l’ère des maîtres et des esclaves, où les uns se croyaient au sommet de

l’intelligence et les autres au bas de l’échelle, est définitivement révolue. Les relations entre les nations doivent se baser sur les rapports de coopération et de considération mutuelle. Vous voulez les matières premières? Frappez à la bonne porte et remplissez les conditions requises! Et toutes les parties sortiront

gagnantes. Mais, continuer à se nourrir d’un complexe en investissant dans la déstabilisation des autres ne conduira à aucune solution durable. Car les exploités d’aujourd’hui finiront toujours par se libérer et ils se tourneront, le moment venu vers des partenaires plus humains, des gens qui tiennent compte de la citoyenneté des autres et de leurs droits légitimes. Nous sommes heureux de constater que les États-Unis ont compris cela, de même que l’UE qui ont décidé d’apporter leur plein appui à KINSHASA dans sa croisade contre les groupes armés. Cette bataille est d’une grande importance car la destabilisation du Congo que certains recherchent aura pour conséquence la déflagration de l’Afrique, et si cela devait arriver, nul ne pourra présager de l’avenir. L’exemple libyen est là pour servir de leçon.

Conscients de cette réalité, les Congolais ont décidé de se ranger résolument derrière leurs forces armées. Dieu est avec eux et la victoire ne pourra pas leur échapper.

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