Africa-Press – Congo Kinshasa. Le ministre des droits humains de la République Démocratique du Congo est arrivé ce mercredi 28 juillet 2021 en ville de Bunia.
Le séjour de Fabrice PUELA à l’Est du pays s’inscrit dans le cadre de l’évaluation de l’effectivité du respect des droits de l’homme dans les deux provinces sous l’état de siège,dont le nord kivu et l’ituri.Occasion pour lui,de lancer un appel vibrant à tous les groupes armés qui insécurisent l’ituri à déposer les armes au profit du processus de la paix en cours.
» La proclamation de l’état de siège ne doit pas être un alibi pour violer les droits humains. Le Chef de l’État a beaucoup insisté sur ça.Et nous sommes venu pour ça. Nous allons aussi profiter pour tenir des séances de renforcement des capacités au profit des différents animateurs,militaires comme policiers et autres agents de renseignement, sur le respect des droits humains.Nous venons aussi en messager de la paix. Nous n’avons qu’un seul pays et une vie. Si nous n’allons pas vivre en paix avec nos frères, nos voisins,nos compatriotes,nous n’aurons pas une autre vie « , a-t-il lancé à la presse du gouvernorat.
Après avoir été reçu par le gouverneur militaire,le patron des droits humains a visité la prison centrale de Bunia où il dit avoir fait un constat très déplorable.Durant son séjour à Bunia,il va rencontrer les différents partenaires du gouvernement congolais oeuvrant dans le cadre de respect des droits humains,parmi lesquels le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme.
» Plus nous visitons les prisons,plus la situation se dégrade.Hier, à la prison de Munzenze je venais de vivre des conditions les plus inacceptables.Mais ici je viens encore de constater que c’est encore mieux à Munzenze qu’ici.Un responsable politique ne se plaint pas,mais il doit agir. Je suis membre du gouvernement central,nous avons un mea culpa à faire parce qu’on a accusé un certain retard dans l’approvisionnement de cette prison.Il est important de savoir que la gestion pénitentiaire relève tout à la fois du gouvernement central que de celui provincial.En suivant les uns et les autres, apparemment la province a oublié qu’elle a une responsabilité aussi dans la gestion de cette prison et de son personnel « , a-t-il ajouté.
Signalons que la prison centrale de Bunia compte actuellement 1.731 détenus parmi lesquels 1.261 prévenus et 470 condamnés.
