Africa-Press – Congo Kinshasa. Dans le cadre de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), l’Ouganda a déployé ses troupes dans la cité de Bunagana, occupée actuellement par les rebelles du M23. Mais le mandat reste inoffensif comme c’est le cas avec les armées kenyane et burundaise. L’UPDF dit n’avoir pas reçu la mission de combattre le M23.
Dans un communiqué, le président ougandais a circonscrit le cadre de la mission de son armée en RDC. Selon Yoweri Museveni, la mission première est d’occuper certaines des positions que le M23 a remises à la Force régionale de l’EAC, « en tant que force neutre, au lieu de l’armée congolaise que le M23 considère comme des ennemis ou des adversaires armés ».
« Nous allons donc dans la zone de Bunagana-Rutshuru, non pour combattre le M23, mais pour agir en tant que force neutre, car les Congolais en profitent pour régler leurs problèmes politiques », a-t-il précisé.
The Bazukulu and all Ugandans.
Greetings and I wish you a happy Easter which is soon coming (amazuukira, okuhimbuuka). On this occasion, I want to clarify on the deployment of our troops in Congo. pic.twitter.com/lVBG9Gcgqr
— Yoweri K Museveni (@KagutaMuseveni) March 30, 2023
Cette position est contraire à celle du gouvernement congolais qui veut une Force régionale « offensive ». Pour l’Ouganda, il s’agit d’une affaire congo-congolaise.
« Pendant ce temps, les pourparlers de paix entre le M23 et le gouvernement congolais se poursuivent et devraient se poursuivre afin que le problème soit traité politiquement », ajouté Museveni.
Par ailleurs, l’Ouganda explique les causes qui pourraient pousser son armée à mener des offensives.
« A moins d’être attaqués, nous ne sommes pas là pour nous battre. Les combats peuvent survenir plus tard si l’un des groupes armés non-étatiques n’accepte pas la paix dans des conditions que nous considérons tous comme raisonnables », a souligné le président ougandais.
Et même pour attaquer les groupes armés, les chefs d’État de l’EAC « devraient alors nous mandater pour lutter si l’un des acteurs refuse de mettre en œuvre l’accord de paix sur lequel nous nous sommes mis d’accord », a-t-il indiqué.
Pour le moment, dit Museveni, « ce n’est pas le cas », précisant que « l’UPDF combat d’autres terroristes dans une autre partie du Congo ».
Un autre contingent de l’armée ougandaise est présent en RDC avec l’autorisation du gouvernement congolais, pour combattre les terroristes ADF dans les régions de Beni, du parc national des Virunga (Biruunga), de Semuliki, de Mbooga et des régions de l’Ituri, a-t-il rappelé.
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