Africa-Press – Congo Kinshasa. Les Amis de la CEPGL, un groupe d’échange et de réflexion sur la communauté économique des Grands Lacs, veulent soutenir et apporter leur pierre à l’édifice pour la concrétisation de la paix dans les Grands Lacs en soutenant la médiation américaine.
L’histoire nous renseigne que d’autres deals ont déjà été scellés entre la RDC et les USA à l’époque de Mobutu.
Nous avons le privilège d’avoir en notre sein des experts et des hommes de valeur qui connaissent l’histoire. Lututa Ilongosi Charles, études faites à Lovanium (promotion 1970), a assisté au premier deal avec les USA. Ce deal s’est fait à l’époque du président Nixon et a amené au Congo des sociétés comme Goodyear, General Motors, City Bank, Intercontinental Hotel, Midema, SMTF (Tenke Fungurume amené par Maurice Tempelsman, un Belgo-Américain connu aussi pour avoir été le compagnon de Jackie Kennedy). Grâce à sa participation à ce deal, Lututa entra à la société Goodyear comme cadre financier.
Aujourd’hui, le contexte est différent, mais les enjeux sont les mêmes. La porte d’entrée des Américains s’appelle le REITF (Regional Economic Integration Framework), signé dans le cadre de l’Accord de Paix RDC/Rwanda. Il est perçu comme une tentative de relance ou de réinvention de la coopération bilatérale, inspirée de l’esprit de la CEPGL mais avec un accent spécifique sur les enjeux de sécurité et de ressources.
Les chances de réussite du REIF/CIER sont mixtes, car il repose sur des fondations prometteuses (l’intégration économique comme levier de paix) mais fait face à des obstacles sécuritaires et de confiance persistants qui ont miné la CEPGL par le passé.
Les obstacles de confiance doivent être levés pour permettre la réalisation de ce nouveau deal qui ramènera les entreprises américaines au Congo.
En tant que groupe de réflexion, nous sommes profondément conscients de l’enjeu qui nous occupe et voulons y participer pour sa réussite.
Un rappel historique éclairant
Monsieur Lututa Ilongosi Charles, témoin privilégié de plusieurs tournants historiques, rappelle que l’histoire offre des exemples puissants de réconciliation et de coopération, même après des périodes de conflit intense. Il cite notamment l’accord de l’Élysée signé entre le Général De Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer, qui a scellé la réconciliation franco-allemande après l’occupation de la France par l’Allemagne de 1940 à 1944. Ce geste de dépassement des blessures du passé pour construire une paix durable est un modèle inspirant pour la région des Grands Lacs.
Le Katanga, théâtre d’opérations stratégiques américaines
L’histoire du Katanga illustre également l’importance géostratégique du Congo dans les relations internationales. Deux épisodes majeurs sont à souligner:
– L’uranium de Shinkolobwe, extrait au Katanga, a été utilisé dans la fabrication de la bombe atomique qui mit fin à la guerre entre les États-Unis et le Japon. Ce fait souligne le rôle crucial du Congo dans l’histoire mondiale.
– Pour mettre fin à la sécession katangaise, les États-Unis ont soutenu l’intervention de l’ONUC (Opération des Nations Unies au Congo), et ont également mené l’Opération Molitor, une action américaine décisive contre la sécession.
Ces exemples montrent que les opérations américaines ont toujours été présentes au Katanga, et que les enjeux de sécurité et de ressources ne sont pas nouveaux. Ils doivent être compris dans une perspective historique pour mieux appréhender les dynamiques actuelles du REIF.
Un rappel historique éclairant
Monsieur Lututa Ilongosi Charles, témoin privilégié de plusieurs tournants historiques, rappelle que l’histoire offre des exemples puissants de réconciliation et de coopération, même après des périodes de conflit intense. Il cite notamment l’accord de l’Élysée signé entre le Général De Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer, qui a scellé la réconciliation franco-allemande après l’occupation de la France par l’Allemagne de 1940 à 1944. Ce geste de dépassement des blessures du passé pour construire une paix durable est un modèle inspirant pour la région des Grands Lacs.
Le Katanga, théâtre d’opérations stratégiques américaines
L’histoire du Katanga illustre également l’importance géostratégique du Congo dans les relations internationales. Deux épisodes majeurs sont à souligner:
– L’uranium de Shinkolobwe, extrait au Katanga, a été utilisé dans la fabrication de la bombe atomique qui mit fin à la guerre entre les États-Unis et le Japon.
– Pour mettre fin à la sécession katangaise, les États-Unis ont soutenu l’intervention de l’ONUC, et ont également mené l’Opération Molitor.
Monsieur Lututa a été témoin et acteur de nombreux accords internationaux:
– Le projet minier de Sodimiza confié au groupe japonais Nippon Mining Company, qui a conduit à la visite du président Mobutu au Japon en 1971.
– L’accord de Munich signé le 10 avril 1974 avec l’Union Minière, qui a permis l’indemnisation de 4 milliards de francs belges et la création de la Sozacom, où il fut nommé directeur financier puis PDG.
– Le partenariat franco-zaïrois avec la visite de Valéry Giscard d’Estaing en 1975, qui a renforcé l’alliance entre la France et le Zaïre.
– La création de la SOTRAZ avec Renault Véhicules Industriels, financée par la vente de diamants via la Sozacom.
– La création de la STUC grâce à un crédit d’État à État entre le Congo et l’Inde en 2005.
– Sa participation à la création de la CEPGL en 1976 alors qu’il dirigeait la Sozacom.
– Son rôle dans la mise en place de la ZLECAF en 2018 à Kigali et au sommet de Niamey en 2019, en tant que dirigeant de SECA.
Il est essentiel de rappeler que des témoins oculaires comme Monsieur Lututa peuvent jouer un rôle clé dans la redéfinition des relations régionales. Son expérience incarne la mémoire vivante des grands accords internationaux et peut inspirer les dirigeants actuels à dépasser les clivages pour bâtir une paix durable dans les Grands Lacs.
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